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Naître c'est longtemps

Couverture du livre « Naître c'est longtemps » de Claudine Bohi aux éditions La Tete A L'envers
Résumé:

Que cherchons-nous en nous-mêmes et jusqu'au fond de la langue si ce n'est à échapper à l'étroit, à ce qui de nos vies et de nos pensées nous emprisonne ou nous rétrécit. Nous cherchons à naître à ce quelque chose qui nous habite mais que nous ne saisissons pas, à accéder à ce territoire d'avant... Voir plus

Que cherchons-nous en nous-mêmes et jusqu'au fond de la langue si ce n'est à échapper à l'étroit, à ce qui de nos vies et de nos pensées nous emprisonne ou nous rétrécit. Nous cherchons à naître à ce quelque chose qui nous habite mais que nous ne saisissons pas, à accéder à ce territoire d'avant les mots, ancien et à venir, qui scintille au fond de la parole, cette langue mélangée de corps. Ce territoire est inépuisable, et il est à tout le monde.
Ce territoire est infini comme le réservoir du langage. Nous sommes plus grands que nous. A charge pour le poète d'en donner témoignage.

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Avis (1)

  • « Il n’est pas facile d’être né » nous confie Claudine Bohi dans la préface de ce recueil.
    Naître, c’est une brisure, une déchirure et une douleur. Naître c’est la confrontation de la vie et de la mort.

    « Au commencement
    est la douleur
    plongée dans le corps
    multiple… »

    Faire naître...
    Voir plus

    « Il n’est pas facile d’être né » nous confie Claudine Bohi dans la préface de ce recueil.
    Naître, c’est une brisure, une déchirure et une douleur. Naître c’est la confrontation de la vie et de la mort.

    « Au commencement
    est la douleur
    plongée dans le corps
    multiple… »

    Faire naître les mots, c’est la tâche du poète et cela ressemble fort à l’enfantement. Le corps participe « dans une douleur tissée de blanc » à cette mise au monde.
    La création passe par le corps, elle jaillit, réinvente les mots, creuse la langue

    « Pour vivre
    tu fais parole

    c’est dans la bouche
    que tu tentes
    d’habiter »

    Le verbe est sacré et les mystères de la langue sont domptés par le poète qui entre dans « la sorcellerie évocatoire » dont parle Baudelaire. Claudine Bohi est une orfèvre du mot qu’elle triture et retourne afin de le renouveler et nous en montrer l’infini. Et dans cette création, elle puise la liberté.
    « plier le blanc
    Vers le mot

    Vers l’improbable accord

    Ce vertige
    Qui rend libre »

    Ses vers, sobres, brefs et fluides, nous ouvrent la porte d’un monde où la langue se libère, où les mots retrouvent les sensations du corps. Laissez-vous entraîner dans le sillage de la poétesse et vous verrez « l’autre côté de soi / l’abrupte/ falaise du sens ».
    L’illustration de couverture, une huile sur bois que l’on doit à Mitsuo Shiraishi, est saisissante. On y découvre un autre univers à travers la faille d’une roche sombre, métaphore de la naissance ?
    Plusieurs œuvres de cet artiste natif de Tokyo qui vit en Alsace, émaillent ce recueil.

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