"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Sacrifices d'Isaac et d'Iphigénie, avalement de sa progéniture par Cronos, démembrement de Pélops et d'Arcas, servis par leurs pères à la table des dieux, festins effroyables de Thyeste et de Térée : le sacrifice et la dévoration de l'enfant, de ses propres enfants, représentent les formes de violence les plus transgressives qui puissent se concevoir, le degré suprême de l'horreur - sans doute parce que le sacrifice infanticide pervertit doublement l'ordre du monde : les liens entre les hommes, en particulier dans la famille, et les rapports de ceux-ci avec les dieux. L'ingestion est ainsi une inversion monstrueuse de la mise au monde. Ce volume explore les principales expressions mythiques de cette forme de violence commise par les parents sur les enfants, de leurs formulations antiques jusqu'à leurs transformations et actualisations modernes et contemporaines.
Ces récits ou schémas mythiques de la violence infanticide offrent un champ d'interrogation et de réflexion fructueux sur les représentations collectives des liens familiaux et des modalités de la filiation, propre à nourrir la réflexion sur l'enfance engagée par notre société.
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