80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
De la Myrrha mythologique, fille incestueuse du roi de Chypre et mère d'Adonis par les oeuvres de son propre père qui l'a aimée sans le savoir, ce qu'Alfieri retient dans les années 1780, ce n'est ni l'amante monstrueuse ni la mère transformée en arbre à myrrhe mais, le jour de ses noces, une toute jeune fille à la fois innocente et coupable.
D'être coupable voire impie, elle s'accuse elle-même car elle se sait le siège d'un amour interdit. Possédée par une furie d'amour dont la voix sacrilège ose surgir pour souiller le rite d'un mariage qu'elle pensait et voulait salvateur, elle est cause que son fiancé se tue et que son père la rejette comme créature inique et infâme. Mais elle est innocente parce que c'est Vénus qui a semé en elle la passion qui la dévore. Elle est héroïque parce que trop aimée, adorée, par son père et sa mère elle use ses dernières forces à résister à leurs injonctions répétées de leur confier le secret qui la ronge. Elle est innocente enfin parce qu'ayant cédé à leurs instances et presque avoué sans le dire le nom de l'objet de sa flamme maudite, elle se tue.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année