L'exposition «La muse républicaine, artistes et pouvoir 1870-1900» présente des oeuvres issues des collections des Musées de Belfort et de nombreux prêts de prestigieux musées : le Musée d'Orsay, le Musée-château de Versailles, le Musée du Petit Palais et la Bibliothèque nationale de France. Elle interroge la politique artistique, les enjeux esthétiques et idéologiques de la naissance de la Troisième République. L'enjeu de l'exposition est double : il s'agit d'historiciser le regard, de fixer par des images quelques faits qui ont participé d'un imaginaire commun qu'il convient de commémorer et de rendre tangible. Contrairement à ce qui a été dit, le réele des images a été extrèmement fort au début de la Troisième République et a marqué, jusqu'à nos jours, notre façon de se représenter la démocratie. Les artistes, certains officiels, d'autres francs-tireurs, certains audacieux, d'autres plus conventionnels, ont eu comme mission de porter ses valeurs. Ils ont suivi ce passage douloureux de la défaite à la fête républicaine, de l'honneur des vaincus à leur fierté retrouvée. Il est légitime, par la nature de ses collections, la richesse de son patrimoine bâti, que la Ville de Belfort contribue à en retracer l'histoire. L'exposition se propose d'éclairer, de l'affaire Courbet à la livraison du Lion de Belfort et même au-delà (1870-1889), une naissance par l'image de la Troisième République : Frédéric-Auguste Bartholdi, Léon Bonnat, Jean-Baptiste Carpeaux, Eugène Carrière, Aimé-Jules Dalou, Gustave Doré, Gustave Moreau, Pierre Puvis de Chavannes, Auguste Rodin.
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