La place des stations du Mont Blanc du Mont Blanc et le refuge qu'elles assurent aux Juifs français comme étrangers de 1940 à 1944 est revisitée par l'ouvrage de Gabriel Grandjacques. Par trois fois en 1940-41, 1942 et 1943, Saint Gervais, Megève, Passy, Sallanches, Chamonix servent de refuge volontaire, ou imposé aux populations juives disséminées sur le territoire national. Une véritable « micro -Palestine » se met en place à St Gervais en 1943 avec la complicité italienne, sous l'impulsion d'un chef charismatique, Joseh Kott. Les résidents forcés organisent un petit état juif dans cette vallée des Alpes avec école, service de santé, de loisirs. Logement et couvert sont assurés à tous. La population locale les aide à passer en Suisse, le tout dans un silence complice. La montagne-refuge n'est pas un mythe, à Saint Gervais et dans le pays du Mont Blanc, mais une réalité vécue comme un rêve éveillé, par les Juifs traqués de tous côtés.
Gabriel GRANDJACQUES : né le 15 août 1942, à Saint-Gervais pendant les rafles savoyardes de la fin août. Il est le neveu des résistants : Joseph et Lubin Grandjacques. Licence et maitrise d'Histoire Université de Grenoble. Professseur lycée de Cosne sur loire dans la Nièvre et au lycée du Mont Blanc, sur Passy. Animateur depuis 1978 du club d'histoire et tradition locale de Saint Gervais. Rédacteur de la revue alpine d'histoire locale sur le Val Montjoie « En Coutère », depuis sa création en 1979 : 28 numéros. Auteur d'une une centaine d'articles sur le Val Montjoie et le pays du Mont Blanc. Il a également publié deux petits ouvrages : Saint Gervais et le Val Montjoie, Passy.
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