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« Tu me l'as dit un jour, sans crier gare. Je ne me souviens pas de tes mots ; on allait vers le printemps, il faisait clair dans la pièce au plafond haut. Tu me l'as dit entre deux cours, nous étions seuls dans la salle vide. Tu ne t'es pas attardé, tu me l'as dit comme en passant. Pourtant tu me l'as bien dit, à moi, dans cette salle du lycée où nous étions assis l'un près de l'autre, et je ne t'ai pas répondu. Tu m'as dit que tu étais juif. » « Mon roman juif », ma romance, ma belle histoire. Celle de deux adolescents qui n'auraient pas dû se rencontrer. Olympe, issue de la vieille chrétienté française ; Ariel, survivant qui s'ignore d'un monde anéanti, le « shtetl » polonais. Chacun est pour l'autre une incitation au départ. Pour l'autre, chacun va quitter la maison de ses pères, « vers un pays que je te montrerai ». De la montagne Sainte-Geneviève aux faubourgs de Lublin, des versions latines aux récits hassidiques, Olympe se lance à la poursuite de l'ami énigmatique, le garçon qui marchait trop vite dans les couloirs du lycée. C'est à Moissac qu'Ariel, par un étrange détour, trouvera le secret de ses origines. Sous le regard de Jérémie, le prophète sculpté dans la pierre, les retrouvailles prévues par le Ciel seront-elles célébrées, en dépit des rendez-vous manqués de l'histoire ?
Récit poétique où s'entrelacent visions oniriques et souvenirs de lectures, « Mon roman juif » traverse les générations, les frontières, les mondes, pour ouvrir un espace où ce qui était séparé se rejoint, ceux qui étaient perdus se retrouvent et s'unissent « sous le ciel tendu comme un dais ».
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