80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
De son vivant, Lounès Matoub était déjà l'une des très grandes figures de la chanson kabyle, admiré par des millions de personnes. Né le 24 janvier 1956 en Kabylie, il y a été assassiné le 25 juin 1998, victime d'un guet-apens et d'un probable complot politique. Depuis sa mort, il est devenu une véritable légende, dont le prestige a largement débordé sa région natale. C'est dire l'importance de ce livre, qui propose pour la première fois, en édition bilingue, une anthologie de la poésie chantée de Lounès Matoub. Elle a été conçue (et traduite) par Yalla Seddiki, en collaboration avec lui dès 1996. On y trouvera cent vingt-deux textes (pour la plupart inédits en français), parmi les plus beaux qu'il ait écrits. Ils révèlent l'originalité du verbe qu'il a forgé, son raffinement rhétorique, sa richesse lexicale. Ce livre aidera aussi à apprécier son remarquable travail musical, les progrès qu'il avait réalisés dans la maîtrise de la voix et de la composition, sa maîtrise du chaâbi algérien, un genre exigeant, dérivé de la musique savante arabo-andalouse. Et aussi, bien sûr, la puissance subversive de ses vers, qui parlent à toute l'humanité. Sa singularité réside dans le fait qu'il a porté un regard critique inédit contre toutes les forces d'avilissement, qu'elles soient religieuses, militaro-économiques ou inhérentes à la société kabyle. À cela s'ajoute l'intensité lyrique des poèmes dans lesquels il transpose les différentes souffrances de la condition humaine, et qu'il appelait la rage du désespoir .
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année