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«Pour la plupart rédigées sur l'écran tactile de mon smartphone, les nouvelles de ce court florilège évoquent des destins qui pivotent pour un oui ou pour un non. Sans raison apparente, les personnages se retrouvent emportés au-delà de notre perception, franchissant, au détour du train-train de leur existence, le seuil d'une dimension altérée, de l'autre côté du miroir.
À l'instar du héros de la nouvelle éponyme, grossissant ou déformant, le tain parfois nous éteint, nous absorbe, nous sublime : la psyché nous morcelle. Il n'y a dans nos reflets que des indices de ce que nous pourrions être : il me plaît à croire que notre image (anagramme de magie), si quotidienne, prend alors corps dans un monde parallèle où le songe seul reste matière à réflexion.
Peu convaincu par le miroir d'ébène de Blanche-Neige, incapable de mentir, je pense qu'il s'agit plutôt d'inverser la vérité, comme le ferait le chevalier des Miroirs, au stade où l'homme se multiplie pour se dissoudre. Pour Nietzsche, la vérité n'est-elle pas une fiction, voire une erreur utile ? Hidalgo d'une autre paire de manches, j'ai consigné ces historiettes à la manière d'un test de Gallup, comme le coiffeur qui tendrait son miroir derrière nos nuques pour nous aider à déterminer si la coupe nous convient - parfois, elle est pleine quand c'est tiré par les cheveux ! -, me permettant ainsi de voir sans être vu...»
Un recueil de Nouvelles écrit à quatre mains, une paire se consacrant aux textes et l'autre aux illustrations, voilà qui pourrait paraitre plutôt classique comme construction.
En fait pas du tout ....
A plusieurs reprises, j'ai vérifié en jetant un oeil attentif à la couverture qu'ils étaient effectivement deux ou quatre si vous voulez, tant les illustrations semblaient jaillir de l'esprit alambiqué de l'auteur, l'écrivain.
En y regardant de plus près, seule celle baptisée "Chaos debout" pages 32-34 m'a posée un problème, le personnage qui aurait du être "... un excentrique, serré à la taille par un tutu rose et affublé d'un gros nez rouge" était croqué tel un prêcheur calviniste du XVIIIème siècle , l'inverse exacte de la description. Finalement à bien y réfléchir, maintenant que j'y reviens, cette interprétation baroque aurait, elle aussi pu sortir de l'imagination délirante du compositeur de l'histoire.
Une autre récurrence a retenu mon attention tout au long de ma lecture, c'est le choix des prénoms donnés aux personnages, notons qu'ils sont tous masculins, une seule histoire, une des dernières, a recourt à une figure féminine, Madame Yingzi. Mais revenons à cette histoire de prénoms qui m'a intriguée, ces anonymes, renvoyant à la mémoire collective, incarnés par trois fois par des clochards, ces anonymes sont Aloysius, Athanase, Alceste, Fulgence, Nicodème. Tous ces prénoms inusités, jamais revenus au goût du jour, m'ont ramenée brusquement dans le monde d'Amélie Nothomb, qui, elle aussi, utilise l'absurde, pour mettre à nu nos habitudes et nos comportements déviants.
Si je ne suis pas très à l'aise avec ce type de littérature, méiose pour vous dire que je ne l'affectionne guère et ne la recherche pas vraiment, j'ai néanmoins apprécié à sa juste valeur le procédé d'écriture, la plupart des nouvelles ayant été rédigées sur l'écran tactile du smartphone. Sacré défi de création que d'utiliser l'urgence du moment pour saisir la fulgurance de l'idée, est en extraire la quintessence !
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