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L'un des apports des théories et réflexions sur la traduction, à la fin du 20e siècle, a été de mettre en avant la nécessité d'une «archéologie de la traduction». Plusieurs ouvrages ont vu le jour, traitant de divers aspects de l'histoire de la traduction mais il n'existe pas encore d'étude en français sur l'histoire de la traduction en Bulgarie. L'ouvrage a donc pour objet d'instaurer un dialogue entre les cultures française et bulgare aux grands moments fondateurs où elles se forment, et de suivre à chaque fois les modes de traduire qui y ont lieu dans des circonstances parfois très différentes, parfois analogues selon les horizons culturels, religieux et politiques aussi bien des traducteurs, des éditeurs que du public ; les rapports entre le pouvoir et la culture (politiques linguistiques et culturelles des monarques ou gouvernements) ; les relations entretenues par la langue officielle avec d'autres langues jugées dominantes ou plus riches (latin pour la France, grec mais aussi russe et langues occidentales pour la Bulgarie) ; les normes culturelles et linguistiques ; le développement de la littérature d'accueil (en pleine formation ou renaissance, ou au contraire hégémonique). Des conditions différentes peuvent entraîner un mode de traduire analogue (annexant, ethnocentriste ou, au contraire, traduction décentrée, ouverte à l'autre, à son altérité) et inversement.
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