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Sur une plage désertée par les estivants, Jean se plonge dans l'eau glacée. Quel que soit le temps, il part nager, pour oublier son corps trop vieux, oublier son petit-fils Léo, enfermé dans sa chambre et replié sur lui-même depuis son retour d'Afghanistan. Léo qui crie la nuit, Léo qui lui fait peur. À quel moment s'est envolé l'enfant rieur dont il était si proche ? Le jour où sa mère a disparu sans laisser de traces ? Ou lors de l'une de ses missions ?
Un soir, Léo, ivre, agresse une jeune fille. Il s'en tire à condition de présenter ses excuses. Mais quand une adolescente disparaît quelques jours plus tard, Jean va devoir affronter les gens du village qui voient en Léo un suspect idéal et deviennent de plus en plus hostiles. Lui-même commence à douter : et si ce petit-fils tant aimé avait commis l'irréparable ?
Sur une presqu'île battue par les vents du Nord, un grand-père essaie de prouver l'innocence de son petit-fils, envers et contre tout. Christine Desrousseaux nous offre un roman prenant et émouvant, rythmé par les saisons et les marées.
A partir de septembre, Jean, septuagénaire, prend l’habitude de se baigner chaque jour dans la mer, quel que soit le temps qu’il fait. Il a commencé au retour de Léo son petit-fils, d’Afghanistan où il était soldat. La mère de Léo a disparu et la père a refait sa vie aux antipodes. C’est donc chez son grand-père qu’il pose son sac à dos.
Parti joyeux, Léo revient silencieux, renfermé, violent avec des nuits emplies de cauchemars… Bref, bizarre et lorsque l’on retrouve le cadavre d’une jeune fille dans les marais, il devient le coupable idéal. Jean nage pour se donner de la force, la force d’aider son petit-fils, de faire face aux voisins et « amis », chercher, trouver.
Une construction habile entre le journal des baignades de Jean et les pages où la mère de Léo raconte ses six années de vie avec lui, où le sablier prend une grande importance. Un polar plus psychologique que policier.
J’ai aimé le journal des baignades de Jean où tout sportif se reconnaîtra. Les difficultés du début puis le bien-être apporté par l’effort et la nécessité d’y retourner.
Un très bon moment de lecture. Christine Desrousseaux sait manier le suspens. J’avais apprécié son précédent livre, En attendant la neige.
On oublie la couverture qui peut laisser croire à tort à une lecture légère ou à un feel-good. On en est mille lieux même si Jean habite près d’une plage. Après la désertion des estivants, ce septuagénaire brave le froid et le vent quotidiennement pour nager. Il a pris cette habitude depuis qu’il héberge Léo son petit-fils. Le jeune homme est revenu mutique, solitaire depuis une mission militaire en Afghanistan. L’enfant joyeux et calme qu’il était s’est enfermé dans un silence et est en proie à des accès de violence. Quand une jeune fille disparait, la petite ville voit en lui le coupable idéal.
Avec une construction habile qui alterne les journaux de baignade de Jean et le récit de la mère de Léo bien des années plus tôt, ce roman prend un tournant inattendu pour se rapprocher du polar psychologique. Accrochée par l’intrigue et par les descriptions viscérales si si justes de ce que Jean ressent quand il nage (les amateurs d'eau salée ou d'eau chlorée s’y retrouveront ) tout autant que par ses questionnements, j’ai été agréablement surprise.
Un roman où l’atmosphère palpable agrippe le lecteur : le doute est semé, on est troublé et on s'interroge. A découvrir !
De Christine Desrousseaux , j'avais lu En attendant la neige et Mer agitée a ma préférence pour l'écriture plus concise. Elle insuffle une ambiance, nous décrit un environnement ou des émotions en très peu de mots.
Aux alentours de Cherbourg,dans une petite ville côtière , Jean, veuf et solitaire, âgé de plus de 70 ans a pour principales occupations de se baigner de manière quotidienne quelque soit le temps et d'aller à la bibliothèque emprunter des livres.
Marie, sa voisine, propriétaire d'un gîte et accessoirement gestionnaire de la bibliothèque et sa femme de ménage s'en inquiètent.
Léo, son petit fils, dont la mère a disparu alors qu'il avait 6 ans et dont le père vit en Australie, de retour d'Afghanistan s'installe pour quelques temps chez lui.
Un triste événement va survenir dans cette petite bourgade et chambouler son quotidien en l'isolant. Comment va-t-il gérer cette nouvelle situation ?
Ce roman, écrit sous la forme d'un journal, nous parle de la question filiale, du poids des non-dits mais aussi des hommes et de leur réaction primaire, irréfléchie et précipitée quand ils sont touchés par quelques chose d'horrible.
J'ai beaucoup aimé ce roman notamment pour le recul qu'il tente de faire prendre au lecteur et de nuancer chaque situation que l'on peut être amener à traverser.
Jean, le grand père, et Léo, son petit fils sont les deux personnages principaux. le roman est écrit sous forme de journal de baignade de Jean, qui chaque jour rejoint la mer. Christine Desrousseaux nous fait ressentir les sensations de la mer sur le corps humains, avec une description des paysages, du changement de la mer a travers les jours.
Mais, de troublants évènements se produisent dans le village de Jean, suite à l'arrivée de son petit fils Léo, qui revient de la guerre d'Afghanistan..
Le journal des baignades de Jean sont entrecoupés par des passages d'une femme qui nous raconte une partie de soi, de sa vie, et pas la plus facile, on suit la journal de cette femme, qui est en réalité la mère de Léo, qui va faire basculer la vie de Léo et de son père.
Christine Desrousseaux décrit avec brio et finesse la psychologie de chaque personnage par rapport a lors passé. L'écriture est belle, fluide, pleine de poésie, le suspense est bien présent, le roman est addictif jusqu'à la dernière page.
Roman lu en tant que juré du prix des lecteurs Livre de Poche 2018 ; un très belle découverte pour ma part, car ce n'est pas un livre que j'aurai acheté et lu de mon plein gré. Je suis donc conquis par "Mer Agitée" de Christine Desrousseaux.
Un roman qui est écrit sous la forme d'un journal, écrit par Jean.
Des personnages attachants et une intrigue policière bien ficelée, tout cela fait que l'on ne lâchera pas le livre avant de découvrir le fin mot de l'affaire.
Presqu'île du Cotentin. Jean lutte pour sauver son petit fils Léo de la bourrasque qui l'emporte. De retour d'Afghanistan, il souffre de stress post traumatique et est rapidement accusé du meurtre d'une jeune fille dans le marais voisin. Mais est-il le véritable coupable?
Les retrouvailles d'un grand père et de son petit fils. Un lointain passé qui remonte à la surface et qui s'éclaircit peu à peu. Un roman touchant, des personnages attachants avec en toile de fond les saisons qui se succèdent, la mer et ses marées changeante, surprenante et totalement imprévisible.
Coup de coeur des bibliothécaires de la médiathèque de ma ville! Je suis conquise! Un très agréable moment de lecture!
Lecture dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2018
Voilà typiquement le genre de bouquin que je n’aurais jamais acheté de moi-même. Un livre et un auteur qui me sont totalement inconnus, une quatrième de couv qui ne m’attire pas particulièrement. Erreur car j’ai fait une jolie petite découverte.
Sur une presqu’ile isolée, Jean, retraité et veuf, sent son corps devenir vieux. Tous les matins il va se baigner, se frotter à l’eau froide de la mer. Drogué à l’immersion dans l’eau glacée, Jean tient, tel un fil rouge, le journal de ses baignades.
Depuis quelque temps, son petit-fils de retour de mission en Afghanistan est venu le rejoindre dans ce bout du monde et rompre sa vie quasi monacale. Léo qui fut un enfant joyeux, est aujourd’hui un jeune adulte taciturne, mutique, inaccessible, à l’occasion violent. Le lien qui les unissait est détruit.
Quand une adolescente disparait, les habitants de la presqu’ile ont vite fait de trouver en ce jeune homme un coupable idéal.
Jean, malgré des doutes, des aveux, refuse que son petit soit l’auteur d’un acte aussi affreux.
Il va falloir affronter la suspicion, l’acharnement des voisins, la rumeur.
En contrepoint, une femme raconte autre chose. La mère de Léo, par petites touches, laisse pressentir le drame qui traumatisera son fils tout autant que son expérience de soldat.
Au fil des pages le mystère s’épaissit.
En entremêlant un journal de baignade, une histoire de filiation et une trame policière, Christine Desrousseaux construit un récit prenant d’une écriture maitrisée et fluide.
Rythmé par les saisons et les marées, un roman battu par les vents et les vagues dans lequel j’ai littéralement plongé.
Jean habite au bord de la mer, sur une presqu’île du Cotentin.
Son petit-fils Léo, militaire meurtri par ce qu’il a vécu en Afghanistan, blessé au plus profond de lui par un traumatisme lointain, arrive chez lui lors d’une permission. Le grand-père découvre alors un jeune homme empli de colère, de peurs, de cicatrices.
« Léo est juste un gosse qui souffre…une masse de tristesse ».
Le roman de Christine Desrousseaux se déroule sous la forme d’un journal, celui de Jean. Il y raconte ses baignades, son quotidien avec Léo. Quotidien bientôt ravagé par le meurtre d’une jeune fille.. Pour les habitants du village, Léo sera bien sûr un suspect tout désigné, un monstre sanguinaire.
Ecrit à la première personne, à l’exception des incursions dans le passé qui permettent de démêler l’écheveau du présent, le roman offre une place de choix à la mer, personnage à part entière, qui vibre au diapason de ce que Jean vit et ressent : elle est calme ou tempête, elle est claire ou sombre, elle est celle qui lave et purifie. Elle est marée basse ou haute. Elle est rassurante ou effrayante.
« Mer agitée » évoque la réalité du stress post-traumatique dont souffrent de nombreux militaires à l’issue de leurs missions. La forme du récit lui donne un caractère intimiste, et plonge le lecteur au cœur de l’intrigue. Brillamment.
J’ai été séduite par cette histoire, par ces personnages dont je me suis sentie proche, car ils sont somme toute ordinaires. Je n’ai pu que ressentir une immense empathie vis-à-vis de ce grand-père et de son petit-fils, si proches dans leurs souffrances, dans leurs quêtes d’amour, dans leurs solitudes. Ce huis-clos m’a emportée, des premières aux dernières pages, particulièrement époustouflantes.
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Bonsoir. Comme on dit, elle est de mon coin! Je la vois souvent et j'apprécie la personne et l'oeuvre.
Il me semble qu'avant, elle écrivait des polars aux éditions Ravey-Anceau qui n'existent plus.