Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Mémoires soletines

Couverture du livre « Mémoires soletines » de Philippe Etchegoyhen aux éditions Elkar
  • Date de parution :
  • Editeur : Elkar
  • EAN : 9788415337126
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ce voyage dans la mémoire est aussi, et peut-être avant tout, un voyage dans ma mémoire. Le choix des itinéraires et des descriptions est très subjectif. Je parle plus souvent de la Soule des vallées que de celle des collines, tout simplement parce que c'est celle dans laquelle j'ai vécu et que... Voir plus

Ce voyage dans la mémoire est aussi, et peut-être avant tout, un voyage dans ma mémoire. Le choix des itinéraires et des descriptions est très subjectif. Je parle plus souvent de la Soule des vallées que de celle des collines, tout simplement parce que c'est celle dans laquelle j'ai vécu et que je connais le mieux. Je parle des elge parce que ces espaces semi collectifs isolés par quelques barrières ont fait partie de mon univers. Je parle des métayers car je suis fils de métayer et considéré comme tel. Je ne renie pas mes origines ; j'ai trop d'admiration pour mes parents et pour tous ces métayers trop mal connus. Je ne suis ni paysan ni berger, je ne sais pas si j'aurais eu les qualités nécessaires pour le devenir mais j'aurais aimé ces métiers. Au travers de ces témoignages, j'imagine la vie qui aurait pu être la mienne. Enfin, j'ai eu la chance de bien connaître ces paysans devenus vieux dans les années 1960/1970. Ils avaient vécu dans l'univers ancien et finissaient leur vie dans ce monde nouveau qu'ils n'avaient pas vu venir. Dans leurs rêves les plus fous, ils n'auraient pas imaginé tant de bouleversements. Leurs enfants étaient partis travailler en ville et ils avaient donné leurs terres en location. Ils se sentaient vieux et inutiles. Ils n'avaient aucune expérience de l'oisiveté et ne savaient pas toujours quoi faire de cet argent qui leur tombait du ciel. Ils se sentaient coupables de ne pas avoir transmis la propriété qui leur avait été confiée. Ils voulaient au moins transmettre ce qu'ils savaient mais personne ne les écoutait. J'aimais bien leurs histoires, je les accompagnais volontiers dans ma 2CV car il y avait peu de voitures dans le village ; les nouvelles pistes et routes nous permettaient d'atteindre des lieux connus dans leur jeunesse et qu'ils ne pensaient plus revoir. C'est aussi leur voix et leur vie que je voudrais rapporter le mieux possible.

Donner votre avis