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« Je fus obligé de couper les deux cuisses à un des militaires qui avaient survécu à ce désastre : outre le sphacèle aux deux membres, produit par la désorganisation totale des parties, il avait eu la face, la poitrine et les mains brûlées. Malgré la perte de ces deux extrémités et les énormes brûlures dont il était couvert, ce brave soldat béarnais fut sauvé et guéri complètement. [...] » « Le général Silly eut la jambe gauche presque totalement emportée à l'articulation du genou ; elle ne tenait que par quelques portions de ligaments et de tendons. Il se fit porter à l'ambulance du centre derrière la ligne de bataille ; mais l'extrême faiblesse où il était réduit, par la quantité de sang qu'il avait perdue, lui laissait ignorer la gravité de sa blessure ; il ne s'aperçut même de la perte de sa jambe qu'après l'opération, qui fut faite sur-le-champ, et presque sans douleur, à raison de l'état d'engourdissement et de stupeur de tout le membre. » Seul le baron Larrey, chirurgien en chef de la garde impériale, pouvait faire revivre avec autant d'acuité l'horreur de l'ambulance de campagne, à proximité immédiate du champ de bataille.
Né en 1766 à Baudeau, sur les bords de l'Adour, Jean Dominique Larrey a étudié la chirurgie et la médecine à l'hôpital de la Grave, puis est devenu chirurgien-major des vaisseaux du roi à la veille de la Révolution. En 1792, alors qu'il est affecté à l'armée du Rhin, il commence à réformer les méthodes de la chirurgie militaire de son temps : il organise un système d'ambulances volantes qui portent les blessés vers l'arrière, et privilégie l'amputation rapide des membres mutilés pour sauver la vie des blessés. Nommé chirurgien en chef de la Garde consulaire par Bonaparte en 1801, il suit dès lors l'armée napoléonienne sur tous les champs de bataille, où il opère le plus souvent au coeur même des combats, avec une dextérité et un dévouement devenus légendaires. Pendant la bataille de la Moskova, il ampute ainsi lui-même deux cents blessés. Pour déterminer l'ordre dans lequel il les opère, le seul critère qu'il retient est l'urgence de l'opération, jamais le grade des soldats. Dans son testament de Sainte -Hélène, Napoléon a laissé ce jugement à son sujet : « C'est l'homme le plus vertueux que j'aie rencontré. Il a laissé dans mon esprit l'idée du véritable homme de bien. » L'édition originale complète des Mémoires du baron Larrey comprenait cinq volumes. Les trois premiers furent publiés en 1812 et traitaient de ses campagnes, depuis celle de l'Amérique du Nord avant la Révolution, jusqu'à la paix qui suivit le traité de Vienne en octobre 1809. En 1812, il reprenait avec la campagne de Russie le chemin des champs de bataille. Campagne de Saxe en 1813, campagne de France en 1814 suivirent, et firent l'objet d'un nouveau volume publié en 1817. En 1841, sa Relation médicale des campagnes et voyages de 1815 à 1840, qui faisait office de cinquième volume, reprenait le récit de son existence médicale et militaire après Waterloo.
La présente édition, en deux volumes sous coffret est la première à rassembler ces textes parus à trois époques successives sur une durée de près de trente ans.
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