80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
En Europe centrale, la génération d'écrivains apparue après 1989 s'est singularisée par son attention aux lieux, donnant naissance à ce que l'on pourrait appeler une géopoétique. Faire parler le territoire, fouiller ses béances, relever ses cicatrices, ses verrues monstrueuses, ses jardins délaissés, jusqu'à constater que les paysages, symboliquement ou non, sont toujours des champs de bataille. Pour ces écrivains " scrutateurs " et archéologues, il s'agit en effet de redonner vie, parole et mémoire à des lieux qui ont été occultés ou manipulés dans les mythologies nationales puis revisités par les politiques culturelles officielles après 1945.
Le mur de Berlin a entraîné dans sa chute nombre de barrières mentales ou idéologiques, dont la soudaine disparition a permis l'ouverture de chantiers consacrés à des sujets sinon tabous, du moins peu étudiés et discutés jusqu'alors par la société civile. Stasiuk, Andrukhovych, Huelle, Kertész, Kratochvil, Esterhàzy, pour n'en citer que quelques-uns, ont fait surgir leurs récits des ruines et des enfouissements. Leur littérature s'emploie à substituer aux idéologies fondées sur l'évacuation et la falsification des faits, une réalité vécue et qui accueille la complexité.
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