Ils ont éclairé 12 mois de lecture passionnée...
Il est des sourires qui camouflent la peine. D'autres cachent la malice, voire le vice, tel celui qu'Anselme Viloc voit se dessiner sur les lèvres de l'une des personnes présentes à l'enterrement de son ami Augustin.
Augustin, le colosse, l'indestructible, pourtant mort subitement.
Un viager, une mort inattendue, et ce sourire... Un sourire qui le dérange, le hante même... Anselme, le flic de papier, doit comprendre, mener l'enquête pour chasser cette peine qui l'étreint.
Ils ont éclairé 12 mois de lecture passionnée...
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Un pote qui meurt brusquement après avoir signé un contrat de viager. Une personne qui sourit béatement aux obsèques du décédé. Il n'en faut pas plus pour éveiller l'instinct d'Anselme Viloc, dit "Le flic de papier", même pendant ses congés.
Aidé de sa complice Lily et de Jérémy son adjoint, Viloc parvient à convaincre son supérieur, le commissaire Plaziat, d'ouvrir une enquête...
Un Viloc ne serait-il jamais aussi impliqué, et dangereux pour les malfrats, que quand on ne lui demande pas de réfléchir, quand il est en congés... C'est la question que doivent se poser les lecteurs de ce livre.
L'intrigue est bien menée ; c'est sans doute une des meilleures de la série. Dommage que le dénouement, et les péripéties qui le précèdent, soient aussi improbables, tirés par les cheveux...
Pas trop de surprise sur les personnages. Viloc et sa bande, égaux à eux-mêmes, pourrait-on dire. Mais cela fonctionne bien, alors pourquoi s'en priver ?
Et puis, Guy Rechenmann sait si bien restituer l'ambiance nonchalante du Cap-Ferret... "Quand est-ce qu'on y retourne pour courir le marathon", me demandait un pote le week-end dernier ? J'ajouterai "Et manger des huitres après l'arrivée".
L'écriture, à elle seule, rend hommage au lieu : les lettres et les mots ondulent sous le vent et les marées pour finir par former des phrases. de la prose, et même des poèmes, à l'ombre des pins...
Vraiment dommage que ces histoires de... (non, je ne vous dévoilerai pas la clé de l'intrigue) soient venues gâcher mon plaisir...
Merci au éditions Cairn, à l'auteur et à sa compagne de m'avoir permis de lire ce livre.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2024/11/19/meme-le-scorpion-pleure-de-guy-rechenmann-aux-editions-cairn-un-denouement-tire-par-les-cheveux/
Depuis son installation sur le Bassin d’Arcachon, Augustin était devenu un ami proche, un père spirituel pour Anselme Viloc. Aujourd’hui, notre flic de papier enterre celui qu’il aimait tant.
Augustin, marin pêcheur retraité, force de la nature à la santé insolente, est mort subitement. Rupture d’anévrisme. Il n’aura pas profité longtemps de sa retraite. Sa maison, le chalet Rousseau, Augustin l’avait vendu en viager à un jeune homme qu’il appréciait. Il était ravi que celui-ci prenne sa suite, même s’il n’était pas pressé de quitter ce monde. Le viager aura été de courte durée.
À l’enterrement de son ami, Anselme est choqué par l’attitude du nouveau propriétaire qui dissimule mal sa satisfaction et son sourire. Les sens du policier se mettent en alerte. Il soupçonne quelque chose de louche. Il fait part de ses doutes à son commissaire qui lui rit au nez. La mort est tout ce qu’il y a de plus naturel. Comment tuer quelqu’un par rupture d’anévrisme. Anselme ne lâche pas le morceau, il fait confiance à son intuition.
Le décès de ce père de substitution ravive en Anselme, sa blessure originelle. Il ignore tout de sa naissance, de sa famille. Cette fois, il ne peut plus repousser cette enquête très personnelle. Il a attendu trop longtemps. Il est temps pour lui de découvrir ses racines. Cette recherche est nécessaire à son équilibre. Mais pour cela, il a besoin de vacances.
« La recherche de l’équilibre, ce maître mot qui, ajoutée à la volatilité de la vie, m’ordonne d’aller fouiller à nouveau au risque de rencontrer des monstres ou peut-être des fantômes. La quête de mon passé n’est possible qu’en période de repos. La perte d’Augustin, un père spirituel, me renvoie vers mon père naturel. Il est l’heure. Il me faut du calme, mais aussi du courage. On habille toujours son ignorance par son imaginaire, on l’embellit. J’ai attendu longtemps. Toute ma vie n’a été faite que de hauts et de bas, oh, des petits hauts et des bas bien profonds. Maintenant ça y est, le regard des autres ne m’effraie plus, je suis prêt à sauter dans le vide. J’ai un parachute accroché dans le dos, je le sais et le temps n’est plus un problème. Il faut que je sache. Winston Churchill disait : « Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir », idem pour l’homme. »
Les démarches administratives d’Anselme pour découvrir ses origines, ne donnent rien. Les documents relatifs à sa naissance semblent s’être évaporés. Il doit trouver un autre moyen. Ses doutes concernant le décès d’Augustin le titillent. Il s’en ouvre à David, son ami, le patron du restaurant L’Escale où il a ses habitudes. Celui-ci lui révèle un cas similaire de viager express, cette information confirme à Anselme son intuition. Il faut enquêter. Il met Jérémy, son adjoint, sur le coup.
David recommande à Anselme de s’adresser à un astrologue pour le guider dans sa recherche sur ses origines. Le thème astral qui lui fait l’homme de l’art est bluffant mais ne répond pas à toutes les questions, c’est une bonne base de travail. L’astrologue adresse Anselme à un thérapeute qui pourra l’aider par un travail de régression à résoudre le mystère de ses origines. Anselme est persuadé que la résolution de son enquête personnel conditionne celle des viagers. Il en a l’intuition.
De ces deux enquêtes menées en parallèle, je ne vous en dirai pas plus. À vous de mettre vos pas dans ceux d’Anselme.
J’ai retrouvé avec plaisir Anselme Viloc, le flic de papier ainsi que sa tribu : sa femme, sa fille, Jérémy son adjoint, David son ami, et Lilly, cette petite fille au Q.I. de 180 rencontrée dans le premier volet des aventures d’Anselme, qui sait si bien secouer le policier.
Ici, pas de coups de feu à tous les coins de rues, pas de courses poursuites interminables, pas d’hémoglobine. Anselme Viloc est un observateur, un contemplatif. Oh, bien sûr il passe du temps sur le terrain, mais ses enquêtes il les résout en mettant les pièces du puzzle en ordre, bien à l’aise dans son transat face au Bassin d’Arcachon. Heureusement qu’il a Lilly pour le pousser dans ses retranchements, pour le forcer à agir. De contemplatif il devient contemplactif.
J’aime les romans policiers de Guy Rechenmann, tout en finesse, tout en introspection, en monologues intérieurs. Des romans pleins de poésie et de psychologie. Même le scorpion pleure est le quatrième volet des enquêtes d’Anselme Viloc. Il peut se lire indépendamment des autres mais je vous recommande fortement toute la série.
Monsieur Rechenmann, je ne vous remercie pas, la lecture de votre roman m’a fait veiller jusqu’à quatre heures du matin !
Tout commence par un sourire, non pas de ceux qui séduisent, plutôt un sourire inquiétant, à vous glacer le sang lorsqu’on l’aperçoit sur le visage d’un inconnu devant la tombe où l’on s’apprête à ensevelir votre meilleur ami, brusquement décédé d’une rupture d’anévrisme.
Il en faut à peine plus à Anselme Viloc pour penser que la mort d’Augustin pourrait ne pas être aussi naturelle qu’il n’y paraît, d’autant plus qu’il venait de signer un viager.
La découverte du décès d’une vieille dame également signataire d’un viager conforte Anselme dans sa conviction.
Profitant de quelques vacances, il se lance dans une enquête qui le conduira sur les traces de trafiquants véreux prêts à tout pour réaliser de juteuses affaires immobilières sur le Bassin d’Arcachon.
Parallèlement, nous suivons Anselme Viloc à la recherche de la vérité concernant sa naissance sous X.
J’ai suivi ces investigations avec intérêt. J’ai eu grand plaisir à découvrir ce flic cabossé par ses manques de repères concernant ses origines.
Les personnages secondaires sont parfaits, attachants, parfaitement décrits parmi lesquels Lily, gamine intelligente, espiègle, aux conseils judicieux que notre commissaire se garde bien d’ignorer.
Je ne connaissais pas Guy Rechenmann qui vient de me conquérir à travers ce polar original, bien construit sans violence ni temps morts.
J’ai particulièrement apprécié l’écriture percutante où se mèlent avec brio cynisme et humour.
Merci à Lecteurs.com qui m’a adressé ce livre dans le cadre des Explorateurs du polar.
Il est des scorpions qui pleurent, doutent et résistent. Ce roman de Guy Rechenmann est atypique, original, intense, et particulier. Il se dévore et vite tant l’histoire est captivante. Semblable à un paysage que l’on observe afin de ne jamais en perdre les formes, couleurs et senteurs. Anselme Viloc surnommé « Le Flic de papier » vit malgré lui sa quatrième enquête qui se déroule dans Le Bassin d’Arcachon en pleine période estivale. L’incipit « C’est peut-être le chiffre 13 qui nous a porté malheur »est une pelote de laine qui malencontreusement va se dérouler en faisant des nœuds au travers de la mémorielle histoire de vie de notre cher inspecteur. Anselme Viloc apprend la mort tragique de son meilleur ami, confident et alter-ego. Ce décès étrange va semer le trouble en lui. Il pressent un drame, un rouage malsain dans la disparition de son allié de toujours. Augustin a été une victime des prismes croulant sous des montages immobiliers et de son viager et des vautours rôdant autour de cet appât. De fil en aiguille la tarentule s’agrandit et c’est un monde mafieux qui se découvre pour l’inspecteur Viloc. Lily la petite protagoniste préférée du lecteur et d’Anselme, surdouée, perspicace intuitive va devenir l’ombre d’Anselme et ses faits et gestes. Le lecteur s’attache à cette fillette qui apporte de la fraîcheur au roman, et qui mène subrepticement Anselme au centre de sa quête existentielle. »Qui était ou qui est mon géniteur, le non-affectif » Anselme qui s’appelait au préalable Michel sans mère ni mère et qui se cherche dans l’orée du contre temps. De sources en ressources, le lecteur devient Anselme, tremble, à froid et crie sur le mur de cet abandon ultime et ancestral. A cet instant précis la lecture devient une couverture bordée d’enfance que l’on arrache du lit. Empreinte de l’originelle histoire de vie, à l’instar d’un doigt glissant sur le carreau embué du temps. Scorpion ascendant gémeaux, deux contraires qui se refusent, telle est la carte à abattre pour Anselme Viloc qui sombre dans ce puits existentiel. Tous les moyens vont être bons et là le lecteur découvre les thèmes ancestraux et plus. « Même le scorpion pleure » « Les recoupements d’informations font souvent des miracles. Churchill disait qu’il fallait du courage pour s’asseoir et écouter »Ce roman noir, exutoire est une danse dans la nuit. L’écriture est belle et glisse comme sur du velours. Le lecteur assiste aux retrouvailles entre Anselme Viloc et ses certitudes devenues. Et que c’est beau, tragique et grand ! Ce roman est à lire quand tout va bien. Tant la quête du retour vers soi-même est épreuve et force. Majeur, unique en son genre, ce roman se déguste à petites gorgées afin de profiter des émois que l’auteur offre au lecteur en toute confiance. Publié par Les Editions « Polar Cairn » reçu avec bonheur dans le cadre « Des explorateurs du polar » de Lecteurs.com, ce roman est la promesse d’un moment de vraie littérature
Découverte pour moi du flic Anselme Viloc...flic qui "doit faire avec".....avec un passé qui le tourmente et un présent qui l'intrigue... Tout démarre avec le curieux rictus de satisfaction d'un individu à l'enterrement de son ami....S'en suivra une enquête à la fois très personnelle et très locale dans des domaines pour le moins inhabituels et peu rationnels....entre scorpion et gémeau.....Et l'on suit avec intérêt et curiosité les tâtonnements, les doutes et les blessures d'Anselme aidé dans son enquête par un entourage bienveillant et néanmoins fort atypique..
attraction "magnétique" pour le style et l'intrigue.....
Un polar intelligent , un univers à la Ron Rash et là je dis oui...on réfléchit , on suit ce flic bizarre dans les méandres de son passé tout en essayant de démêler les fils de crimes qui pourraient être parfaits...une excellente lecture !
Que faire lorsque personne ne répond à vos demandes sur la recherche de vos origines ? Que faire lorsque des personnes décèdent sans raison après avoir vendu leur maison en viager ? Utiliser d'autres méthodes, emprunter des chemins non balisés qu'on a du mal à reconnaître ...
extrait "La recherche de l’équilibre, ce maître mot qui, ajoutée à la volatilité de la vie, m’ordonne d’aller fouiller à nouveau au risque de rencontrer des monstres ou peut-être des fantômes. La quête de mon passé n’est possible qu’en période de repos. La perte d’Augustin, un père spirituel, me renvoie vers mon père naturel. Il est l’heure. Il me faut du calme, mais aussi du courage. On habille toujours son ignorance par son imaginaire, on l’embellit. J’ai attendu, longtemps. Toute ma vie n’a été faite que de hauts et de bas, oh, des petits hauts et des bas bien profonds. Maintenant ça y est, le regard des autres ne m’effraie plus, je suis prêt à sauter dans le vide. J’ai un parachute accroché dans le dos, je le sais et le temps n’est plus un problème, il faut que je sache. Winston Churchill disait : « Un peuple qui oublie son passé n’a pas d’avenir», idem pour l’homme."
L'inspecteur Anselme Viloc a réussi à me surprendre une nouvelle fois...je n'ai pas pu lâcher le livre, j'ai adoré retrouver le commissaire Plaziat qui cite Victor Hugo à tout bout de champ , Lily, David ... et bien sûr l'écriture et le style de l'auteur ajoutent au plaisir de se balader dans cette enquête complètement hallucinante !
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Bonjour Isabelle, pour info le premier de la série sort en poche chez Cairn en juillet.
Cordialement. Chantal