A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
En Corse, on nomme MAZZERU l'homme ou la femme qui part chasser dans son sommeil, l'arme à la main. De ses songes, il rapporte une prédiction. Dans la gueule de la bête qu'il a tuée ou blessée, la mazzera ou le mazzeru reconnaît une personne de son entourage qui subira le même sort dans l'année. Victimes de leur don, les mazzeri annoncent malgré eux un événement funeste contre lequel il est déconseillé d'agir...
C'est la couverture qui a attirée mon oeil quand je suis passée devant cette BD en exposition à la bibliothèque.
Ce trait à la fois précis et un peu flou, tout en noir et blanc pour surajouter au mystérieux des personnages et à la légende du Mazzeru. La mise en page est aléatoire entre cases classiques et alignement plus originaux, certaines illustrations sont aussi en pleine page avec quelques couleurs.
Pas de bulles ni de dialogues, tout est dit dans les illustrations et quelques paragraphes d'une grande poésie donnent des pistes.
Tout cet ensemble est assez déstabilisant tant dans ce que cela raconte que dans les dessins. Une BD objet d'art que l'on a envie d'exposer, de savourer au compte goutte pour s'en imprégner et mieux la comprendre.
https://hubris-libris.blogspot.com/2018/05/mazzeru.html
Mazzeru.
Consonance amenant à la curiosité.
Le format également. Plus étiré, conséquent. Difficile de l’ignorer.
Le voila entre mes mains.
Bel objet.
L’histoire est une atmosphère, une impression, comme un voile qui se dépose sur les paupières du lecteur ; envoûtante cavale. C'est l'inspiration d’une légende corse ; les mazzeru. Ces êtres dotés d’une capacité surnaturelle, tuant à leur sommeil, prévoyant le futur décès d’un autre. Dans d’autres cultures, ils seraient banshee, ou chats noirs. Dramatique pouvoir.
La Corse des campagnes s'ouvre à notre rétine curieuse. Des planches ne sont composées que de paysages, donnant l'impression agréable d'un carnet de voyage. Une illusion seulement. Le malheur gronde, s'insinue, n'est que commencement sous l'échine de chacun des personnages.
Une fille engrossée d'un père libidineux.
Un petit boulanger éveillé à son don.
Des villageois sous le poids de leurs tâches et commérages.
Le récit se compose de quelques planches manuscrites. D'un texte bordé de rimes. Tantôt l'un, tantôt l'autre personnage. Le texte permet de situer les événements mais sa présence n'aurait pas été obligatoire. Le récit graphique se suffit à lui-même, propose suffisamment de matière à l'imagination du lecteur.
On vogue entre réalité et onirisme.
Naissance des sentiments, et violence des émotions.
Le traitement du noir, blanc, gris est incroyable. Les planches varient de format, offrent plusieurs cases et parfois une seule, immense. Les détails foisonnent, méritent d’être observés attentivement, parfois plusieurs fois. Un regret, unique, à propos des planches où rêve l'enfant, ces planches seules dotées de couleurs. C'est l'écho vers une autre bd, à l'univers également noir : Blast. Inspiration ou salut à l'artiste, la question se pose, heurte un peu le récit.
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