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Pour un scientifique, c'est un ressaut de marée. Pour un surfer ou un kayakiste, c'est une longue vague molle qui déferle (ou pas) pendant des dizaines de kilomètres. Pour un poète, c'est une rencontre inouïe entre l'eau douce qui s'écoule et l'eau salée qui refoule. Et pour vous, c'est une onde qui remonte aux grandes marées certains fleuves dont l'embouchure forme un estuaire peu profond, en forme d'entonnoir. C'est aussi une clepsydre, une sorte d'horloge aquatique fascinante ! Qu'on soit spectateur sur berge ou pratiquant aquatique, attendre le mascaret reste une expérience unique parce que la pression met plusieurs heures, voire plusieurs jours, à monter vers un point d'orgue précis totalement inexorable. Comme le train, le mascaret finit toujours par arriver. Mais il peut se faire attendre. Les ambiances qui l'accompagnent offrent des perceptions sensorielles fortes : les brumes du matin, l'effet miroir de la surface, l'intensité des sons, les odeurs de sous-bois, les levers et couchers de soleil dans les branchages, la lumière sélénite... Sans oublier la mosaïque invraisemblable de ceux qui le suivent (ou le fuient) : hommes, mammifères, poissons, oiseaux... Barre, Baan, Benak, Bono, Chao, Pororoca, Tidal Bore :
Plus de 40 appellations dans le monde pour désigner cette palpitation prodigieuse de la marée, qui se manifeste ça-et-là dans 25 pays. Et parmi les 117 rivières (fleuves) concernées, la France, avec ses nombreux estuaires et ses formidables amplitudes de marées, s'affiche comme un haut-lieu de ce spectacle naturel (et gratuit).
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