80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Aegir, baan, barre, benak, bono, bore, flot, guanchao, pororoca ou refoul : autant d'appellations pour désigner le mascaret, cette palpitation de la grande horlogerie qu'est la marée, qui se manifeste çà et là dans une petite vingtaine de pays. Et parmi les 78 rivières concernées par ce phénomène, encore mal compris de la communauté scientifique, la France, avec ses nombreux estuaires et ses formidables amplitudes de marées, s'affiche comme un haut-lieu de ce spectacle naturel des plus prévisibles. Contrairement à l'éclair qu'on voit avant de l'entendre, le mascaret peut-être audible avant d'être vu. Le mascaret est l'histoire inouie d'une vague, qui peut remonter les fleuves peu profonds pendant plusieurs heures, résultante rare et fragile entre le calme du courant descendant et le tumulte de la marée montante.
Naguère, la Seine subissait une barre colossale, qui provoquait naufrages et noyades. En Gironde et en Baie du Mont St-Michel, il propulse une sympathique onde déferlante, qui peut attirer des centaines de glisseurs de tout poil et des milliers de spectateurs. Et par de-là nos frontières, c'est un tour du monde qui passe par notre voisin britannique, par les hautes latitudes du Canada et de l'Alaska, par l'Himalaya fluvial qu'est le bassin de l'Amazone et enfin par les jaillissements terrifiants et inattendus de l'Asie.
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