L'auteur est né à Montagnac dans l'Hérault, en 1934, au coeur du monde languedocien où se sont déroulés ces événements.
Il a vécu dans le milieu viticole et a connu les maréchaux-ferrants, l'âcre odeur de la corne brûlée et le rythme des coups de marteau de M. Latorge, dont la forge jouxtait la maison de son oncle. Sa maison se situait à quelques dizaines de mètres du vaste atelier du charron, M. Condamines, où étaient fabriquées les charrettes et les immenses roues fascinantes montées pièce par pièce. Il a assisté, gamin, à tous les processus de fabrication des vins : vendanges ensoleillées, mise en foudres chez le propriétaire, cliquetis des pressoirs, distillation. Une vie intense animait la population pendant que se créaient les caves coopératives. Des millénaires de pratiques ancestrales passant en quelques années de la traction animale à un monde motorisé, de la lampe à pétrole ou à carbure et de la bougie à l'ampoule électrique d'Edison : « Untel à fait mettre l'électricité ! ». Richesse inédite autant que fabuleuse.
Entre les deux Guerres mondiales, les charrois et les travaux de la vigne se faisaient en grande partie à la force de chevaux colossaux déplaçant comportes, tonneaux, demi-muids.
Le progrès avançait à la cadence de la locomotive à vapeur, monstre éternuant des nuages de fumée noire à la vitesse prodigieuse de l'Intérêt Local, à 60 km à l'heure sur une voie ferrée de 225 km, doublée par les autobus de la ligne Montpellier Béziers. Monter dans un car ou aller « prendre le train » étaient une aventure.
Il entendait raconter des événements qui s'étaient produits en un temps indéterminé pour lui, avant la guerre de 14., et avaient bouleversé le pays par un formidable mouvement de foule ponctué de drames.
Suite à la calamité du phylloxéra et à la crise des sucrages vers la fin du XIXe siècle, beaucoup de vignerons étaient ruinés.
Les inquiétudes, les angoisses, les faillites se cristallisèrent dans un personnage hors normes, dans un café d'un petit village de l'Aude, ARGELIERS Ce fut l'apparition de Marcellin ALBERT au début du XXe siècle.
Après Marcellin ALBERT le monde viticole entrait dans l'ère moderne.
Cette histoire captivante fut découverte plus tard ; l'adulte voulut savoir, sut et raconta sous la forme d'une pièce de théâtre des événements qui n'ont pas d'équivalent au monde : une révolution humaine pacifique.
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