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Marcel Vinsard, l'homme aux mille modèles

Couverture du livre « Marcel Vinsard, l'homme aux mille modèles » de Bruno Montpied aux éditions Insomniaque
Résumé:

Ce livre aurait pu aussi bien s'intituler Bienvenu chez un bon bougre - un sympathique retraité qui a peuplé son pavillon et son jardin d'une foule de sympathiques créatures, un gars cordial avec qui on aurait plaisir à boire un canon. Marcel est un monsieur-tout-le-monde qui n'est pas tout à... Voir plus

Ce livre aurait pu aussi bien s'intituler Bienvenu chez un bon bougre - un sympathique retraité qui a peuplé son pavillon et son jardin d'une foule de sympathiques créatures, un gars cordial avec qui on aurait plaisir à boire un canon. Marcel est un monsieur-tout-le-monde qui n'est pas tout à fait comme tout le monde : il meuble ses loisirs et son espace en créant à foison des statues loufoques ou satiriques, parfois déroutantes, toujours originales, jamais prétentieuses. Et elles sont bien chouettes, ces créatures, elles ont de l'esprit... Bref, elles sont de bonne compagnie. Quelle joyeuse cacophonie de formes et de couleurs elles offrent à l'oeil !
Quel contraste avec l'habitat monotone, uniforme, presque carcéral qui est de mise dans nos sociétés asservies par la marchandise !
Marcel n'en est peut-être pas tout à fait conscient mais on sent bien en visitant (même par livre interposé) son chez-lui que la vie des humbles serait moins humble et moins morne (puisque au moins elle serait plus ornée) si tout le monde décorait avec le même goût de l'insolite ou la même verve graphique son environnement immédiat - et, rêvons un peu, l'espace public ainsi reconquis...
L'art populaire, au XXIe siècle, c'est l'art urbain que tout le monde peut et devrait pratiquer - toujours avec les moyens du bord -, seul ou avec des complices, chez soi ou dans la rue. Ceux qui s'en gaussent sont les éternels constipés élitistes, aujourd'hui entichés de « concepts » aussi creux qu'inféconds, en dignes héritiers des froids béni-oui-oui qui, lorsque Van Gogh crevait de faim, ne s'esbaudissaient qu'au plus guindé art pompier. Avec Marcel et les milliers de créateurs spontanés que compte ce pays, disons-leur : «Merde ! » et « Vive l'art de la plèbe ! »

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