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Maltraitance sociale a l'enfance

Couverture du livre « Maltraitance sociale a l'enfance » de Maillard-Dechenans N aux éditions Editions Libertaires
  • Nombre de pages : 215
  • Collection : (-)
  • Genre : Histoire
  • Thème : Histoire
  • Prix littéraire(s) : (-)
Résumé:

Ils ont quelques mois, quelques années, et même parfois davantage.
Ils sont arrivés là parce que... ! Parce que nés sous X. Victimes de maltraitances. En situation d'abandon. Médaillés d'or des dégâts collatéraux de la dislocation des couples. Tatoués au fer rouge du chômage du père. De la... Voir plus

Ils ont quelques mois, quelques années, et même parfois davantage.
Ils sont arrivés là parce que... ! Parce que nés sous X. Victimes de maltraitances. En situation d'abandon. Médaillés d'or des dégâts collatéraux de la dislocation des couples. Tatoués au fer rouge du chômage du père. De la mère. Des deux. De la misère. De l'alcool. De l'implosion de tout repère familial, social ou autre... ! Ils sont arrivés là dans l'urgence. Soi-disant provisoirement. Le temps de... Et ils y restent généralement des années carrées parce que...
Parce que la bureaucratie, le corporatisme, l'incohérence entre administrations, l'irresponsabilité, le manque de volonté, de projet, de courage... Oh, certes, ils " bénéficient " du gîte et du couvert. Et, donc, de ce qui constitue l'essentiel au royaume de la survie. Mais... ! Pauvres mômes ! Mômes de pauvres, oui ! Condamnés à pourrir dans une institution qui, comme l'institution judiciaire, a pour fonction principale de lobotomiser ces innombrables miséreux susceptibles de se muer en classes dangereuses pour...
Nicole Maillard-Déchenans a été un temps instit en Foyer de l'Enfance. La pratique des techniques Freinet et de la Pédagogie Institutionnelle, dans sa classe, l'a mise au coeur de l'éternelle confrontation entre un possible réformiste qui n'aboutit jamais, sinon à la marge, et une nécessité, sinon révolutionnaire, mais, du moins, en rupture avec une logique institutionnelle et sociale. Et elle nous raconte tout cela.
Par le menu. Sans en rajouter. Mais sans rien oublier. Avec la révolte au coeur. Mais sans caricature aucune. Presque avec retenue. Et c'est encore plus dévastateur. Car son récit ne dénonce pas un enfer concentrationnaire sanguinolent qui n'existe pas mais celui du quotidien d'une logique institutionnelle de meurtre psychique et d'extermination sociale. Que ce livre, qui énonce simplement, au rythme tranchant du scalpel, que cent mille coups d'épingles tuent aussi sûrement qu'un seul coup de massue, ait reçu le grand Prix " Ni Dieu Ni Maître " 2004, n'étonnera que ceux qui, pour ne s'être jamais étonnés de rien, s'étonneront toujours de tout !

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