"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En quittant son époux Byron, célèbre PDG d'un empire technologique, après dix ans de mariage, Hazel s'attendait - légitimement - au pire. Qu'il la traque, qu'il la force à regagner le foyer conjugal, voire qu'il la tue. Elle n'avait cependant pas envisagé qu'il ait pu implanter un dispositif de surveillance dans son cerveau, ni que son père, chez qui elle trouve refuge, ait choisi de partager ses vieux jours avec une poupée sexuelle. Décidément, la vie est pleine de (mauvaises) surprises.
Alissa Nutting signe une comédie noire délicieusement grinçante et follement divertissante sur l'amour, la famille et un monde obsédé par la technologie et la prospérité.
« A soixante-seize ans, le père de Hazel venait de s'acheter une poupée. De la taille d'une femme. Une de ces poupées conçues pour un usage sexuel qui se rapproche le plus possible d'un coït avec une vraie femme vivante (quoique l'analogie soit peut-être plus crédible avec une femme tout juste décédée, pensa Hazel). »
Le ton du roman est donné dès la première phrase. Me voilà immédiatement en train de penser à Douglas Coupland et ça n’était pas pour me déplaire. Une histoire un peu disjonctée, un ton un peu rock'n'roll, ça ne peut pas faire de mal pour débuter l’année. Mais tout est question de dosage.
Parce que sachez que cette histoire de poupée gonflable est la partie la moins bizarre de toute l’histoire. J'ai été assez vite dépassée par l'énergie créatrice de l'autrice...
À 35 ans, Hazel quitte brusquement son mari, Byron Gogol, PDG multimillionnaire d'une entreprise technologique (Gogol /Google, gros sabots) qui souhaite lui implanter une puce dans le cerveau dans le cadre d’une nouvelle expérience innovante. N'ayant nulle part où aller et traquée par son fou de mari, elle emménage avec son père septuagénaire et sa poupée sexuelle nouvellement acquise. C’est déjà bien tordu mais jusque-là tout à fait acceptable pour moi.
Parallèlement nous rencontrons Jasper et c’est là que l’on me perd. Jasper est un séducteur escroc. Il dépouille ses conquêtes sans état d’âme jusqu’au jour où il rencontre un dauphin et là sa vie sexuelle change ! Le beau gosse fantasme sur les delphinidés au point de ne plus pouvoir avoir de relation avec les femmes. WTF ???
Cette histoire volontairement abracadabrantesque ne tient bien entendu pas debout et les situations les plus invraisemblables se succèdent dans une intrigue mince comme du papier à cigarette. Même si il y a sans doute une volonté d’aborder parodiquement le thème des relations humaines dans une société dominée par la technologie, ça n'a pas été suffisant pour sauver ma lecture. Je pourrais dire que c’est divertissant mais je ne le pense pas vraiment. A vous de voir si ce genre de délire est fait pour vous, moi je me suis totalement plantée dans mon choix.
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