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Low Down ; jazz, came, et autres contes de la princesse be-bop

Couverture du livre « Low Down ; jazz, came, et autres contes de la princesse be-bop » de Amy Jo Albany aux éditions Le Nouvel Attila
Résumé:

Splendeur et misère de la vie d'un pionnier du be-bop, le pianiste blanc Joe Albany, compagnon de Charlie Parker, prisonnier des échecs, des drogues et d'amitiés croisées avec la Beat Generation, qui mourut en 1988, « le corps ravagé par un demi-siècle de dépendances et de tristesse ». Un texte... Voir plus

Splendeur et misère de la vie d'un pionnier du be-bop, le pianiste blanc Joe Albany, compagnon de Charlie Parker, prisonnier des échecs, des drogues et d'amitiés croisées avec la Beat Generation, qui mourut en 1988, « le corps ravagé par un demi-siècle de dépendances et de tristesse ». Un texte sec et lyrique, qui passe de l'humour au sordide, de la naïveté à la crudité, et qui a la force d'un roman noir.

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Articles (3)

Avis (6)

  • "Tous les lieux où je me rendais avec lui brillaient de mille feux, comme une fête foraine."

    Amy Jo, fille de Joe Albany, un pianiste blanc, nous conte à travers ce magnifique récit autobiographique leur histoire.


    Grandir auprès de ce père fut parfois difficile malgré tout l'amour...
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    "Tous les lieux où je me rendais avec lui brillaient de mille feux, comme une fête foraine."

    Amy Jo, fille de Joe Albany, un pianiste blanc, nous conte à travers ce magnifique récit autobiographique leur histoire.


    Grandir auprès de ce père fut parfois difficile malgré tout l'amour qu'elle lui portait. Bercée depuis toujours par la musique qui les accompagnait en permanence, elle se passionna très tôt pour cet univers. Mais hélas confrontée à l'addiction de son père, l'héroïne rendra son enfance chaotique.

    "J'étais persuadée que quelque chose proche d'un amour absolument purificateur existait vraiment dans un coin de cet univers déglingué."


    Leur amour assez fusionnel n'empêchera pas la descente en enfer de son père. Sa musique et ses dépendances à l'héroïne se livrent une bataille infinie.

    "Méfie-toi de cette Vieille Dame qu'est la Vie - elle peut être une sale garce. "

    Rien de tel que la musique comme échappatoire quand on veux oublier ou supporter sa vie. Amy Jo aquit une grande maturité très tôt et se protégea afin de ne pas trop souffrir .

    "L'astuce, c'était de garder, dés le départ, suffisamment de distance entre soi et toutes les planches pourries transitoires qui jalonnaient notre route. C'était la seule manière de supporter la déception éprouvée lorsque, à tous les coups ils décideraient de vous rejeter."


    Un magnifique portrait d'un duo père/ fille, un style lyrique au swing époustouflant. Entre leçon de survie et amour fou, le jazz est là et nous emporte pour une longue balade aux notes virtuoses.


    L'amour toujours plus fort que tout, que ce soit pour son père ou pour la musique. Un hommage bouleversant, vibrant, grisant, féroce. La mélodie d'une vie bouleversante.



    Amy-Joe Albany passe un vieil album de son père pendant qu’elle travaille sur les décors d’un film : le réalisateur Jeff Preiss, spécialiste de Chet Baker, reconnaît l’interprète et se lie d’amitié avec sa fille – il est l’un des seuls en dehors du monde de la musique à se souvenir de Joe Albany. À sa demande, A.-J. rédige en 2002 des notes sur son enfance, qui deviennent un livre, puis un film, produit par deux musiciens des Red Hot Chili Peppers, avec Glenn Close et deux acteurs de Game of Thrones.

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  • Des impressions autour de la musique, le génie du père, les rencontres extraordinaires mais qui semblent banales à Jo tant elles font parties de son quotidien. Des moments de tendresse, de complicité alternent avec le sentiment d'abandon quand le père part en tournée ou en cure de desintox. Une...
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    Des impressions autour de la musique, le génie du père, les rencontres extraordinaires mais qui semblent banales à Jo tant elles font parties de son quotidien. Des moments de tendresse, de complicité alternent avec le sentiment d'abandon quand le père part en tournée ou en cure de desintox. Une enfant qui regarde ce monde d'adulte et qu'elle ne comprends pas.

    Ce génie qu'elle voudrait voir épanoui et qui pour finir n'est souvent que douleur et dégradation.

    Un portrait juste et beau, un regard d'amour porté sur ce père qui n'a pas eu le succès qu'il aurait été en droit d'attendre mais qui n'a cessé d'être admiré par sa fille.

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  • Avant-propos

    "Joe Albany était un grand pianiste de jazz. Telle était l'opinion de Charlie Parker, Lester Young et de quantité d'autres musiciens qui jouèrent avec lui. Au début des années quarante, il fut l'un des premiers musiciens qui oeuvrèrent à faire sortir le jazz du carcan du swing,...
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    Avant-propos

    "Joe Albany était un grand pianiste de jazz. Telle était l'opinion de Charlie Parker, Lester Young et de quantité d'autres musiciens qui jouèrent avec lui. Au début des années quarante, il fut l'un des premiers musiciens qui oeuvrèrent à faire sortir le jazz du carcan du swing, participant à la création de ce qui serait connu comme le be-bop.
    J'étais moi aussi en admiration devant le talent de mon père, mais je lui vouais un amour totalement démesuré, comme seule une fille peut aimer son père. Il était né à Atlantic City en 1924 et mourut à New York en 1988, le corps ravagé par un demi-siècle de dépendances et de tristesse. Dans l'une de ses dernières lettres, il me mettait en garde : "Méfie-toi de cette Vieille Dame qu'est la vie - elle peut être une sale pute."
    On a toujours manqué d'informations sur les faits et gestes de mon père au cours des années soixante. Ce ne fut pas, pour lui, une période productive sur le plan musical, mais c'est alors que je le connus le mieux. S'il n'était pas en prison ou en cure de désintox, on était ensemble. Ce livre est un récit de ma vie avec lui à cette époque : une série de moments fragmentés vus à travers le prisme de mon enfance. C'est aussi une histoire sur le fait de grandir et de survivre à Hollywood, un voyage difficile dans une ville unique sur la mauvaise pente."

    Je voulais commencer à parler de ce livre par cet avant-propos de Amy-Jo Albany qui résume parfaitement ce qui va suivre tout le long de son récit. Elle arrive par de courts chapitres, qui pourraient s'apparenter à ceux d'un journal intime, à nous décrire sa relation avec son père. Le mot qui prévaut dans ce livre : c'est l'Amour qu'ils se prodiguent l'un pour l'autre. Il n'y a aucun patos, je dirais même que le livre est presque joyeux. Et là est la grande force du livre et de sa narratrice.
    Si vous vous dites : "oh lala!!! Ca parle encore d'un artiste drogué. On va avoir droit à tous les clichés du genre". Je vous arrête tout de suite, laissais une chance à Amy-Jo de vous emmener dans son univers et vous ne le regretterez pas. Ce livre est une petite pépite.
    Pour les fans de jazz, ce livre vous décrira l'envers du décor où la ségrégation existait mais pas pour ceux que l'on croit. Cette musique, dans ces années, était la chasse gardée des noirs américains et les blancs n'étaient pas les bienvenues dans leur univers, même si cet artiste avait un talent énorme. Il faut dire que les noirs avaient peu d'espace pour s'exprimer.
    En conclusion, je vous dirai courrais acheter "Low Down" de A.J. Albany (Editions Le Nouvel Attila). Il vaut largement certains auteurs de la rentrée surmédiatisés.

    P.S. : je vous ai mis un lien (j'espère qu'il fonctionne) correspondant à une petite interview qu'a donnée l'auteur à la suite de la parution du livre.

    http://bookalicious.fr/interview-aj-albany-jaime-mon-pere-envers-et-contre-tout/

    Bonne lecture.

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  • Explorateurs de la rentrée littéraire - Chronique finale :

    Une pépite qui se lit presque d’une traite tant le ton est enlevé, les chapitres courts et rythmés. La vie de cette petite fille puis jeune femme est tellement hallucinante qu’on a parfois un peu de mal à croire qu’elle a vécu autant...
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    Explorateurs de la rentrée littéraire - Chronique finale :

    Une pépite qui se lit presque d’une traite tant le ton est enlevé, les chapitres courts et rythmés. La vie de cette petite fille puis jeune femme est tellement hallucinante qu’on a parfois un peu de mal à croire qu’elle a vécu autant de choses, souvent dramatiques, à un si jeune âge. Mais pas d’exagération dans cette autobiographie, simplement une sincérité désarmante, et des anecdotes bien choisies pour découvrir ce qu’était le milieu du jazz, et des familles de drogués, à Hollywood dans les années 60, 70. Pas besoin de s’intéresser particulièrement au jazz pour être tenu(e) en haleine par cette histoire tant elle est universelle : un père et sa fille, dans la tourmente, avec quelques bons moments, tout de même. Dans la série Girls, le personnage de Lena Dunham, souhaite devenir la voix de sa génération, ou tout du moins, une voix. Sans l’avoir cherché, AJ Albany est l’une des voix les plus touchantes de sa génération, de son pays, et plus précisément d’Hollywood. Elle aurait sans doute encore beaucoup à dire sur la façon dont son enfance brinquebalante a construit sa personnalité d’adulte. On ne peut qu’espérer une suite, se concentrant pleinement sur elle, femme, maintenant que sa relation avec son père (syndrome d’Electre, pleinement assumé) a été parfaitement décrite. Le style est vif, touchant, et même drôle. Tous les ingrédients sont là pour que cet auteur devienne incontournable.

    Rendez-vous de la page 50 (sur 182 pages + album photos) :
    Une œuvre passionnante et émouvante d'Amy Jo Albany, fille du pianiste de jazz, Joe Albany. A la fois, une autobiographie et une biographie de son père, puisque le livre se concentre sur la relation fusionnelle entre eux. On entre tout de suite dans le vif du sujet, l'auteur est concise, précise, elle choisit les épisodes qu'elle veut raconter. Chacun d'entre eux va composer le puzzle d'une époque, d'une vie de bohème pas si attirante que ça, d'une petite fille qui voit des choses qu'elle n'aurait jamais dû voir : la drogue, l'alcool et leurs effets dévastateurs sur ses parents et leur entourage. Pour autant, le ton n'est pas larmoyant, bien au contraire. Le style et l'humour de l'auteur y sont pour beaucoup. Si le reste du livre est dans le même ton, on tient là une des pépites de la rentrée littéraire, à n'en pas douter !

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  • [Chronique]

    L’auteur nous accueille dans ce court roman autobiographique à Los Angeles dans les années 60. Ce qui frappe dès le début, c’est la construction de ce livre : de très courts chapitres à thème, chacun correspond à une anecdote sur la vie de l’auteure, Amy-Joe ALBANY et de son père,...
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    [Chronique]

    L’auteur nous accueille dans ce court roman autobiographique à Los Angeles dans les années 60. Ce qui frappe dès le début, c’est la construction de ce livre : de très courts chapitres à thème, chacun correspond à une anecdote sur la vie de l’auteure, Amy-Joe ALBANY et de son père, le célèbre pianiste précurseur du be-bop : Joe ALBANY. Toutes ces anecdotes, ces chapitres de vie n’ont pas de lien direct entre eux ; seulement de constituer les souvenirs de jeunesse d’une femme qui souhaite nous parler de son père, dans la plus stricte intimité.
    A la lecture de « Low Down », j’ai eu l’impression d’être en pleine discussion avec l’auteure, autour d’un café, à la terrasse d’un petit bar. Une bulle se crée entre nous dans laquelle elle m’a confiée en toute confiance et avec une franchise déconcertante sa vie.
    Et surtout la place qu’a tenue son père dans sa construction personnelle. Et Dieu seul sait qu’elle en a des choses à dire sur cet homme qu’elle a toujours admiré avec des yeux pétillants, même dans les pires situations. Car, le contraste saisissant de « Low Down » est l’écart palpable entre toute l’affection que l’auteur porte pour son père et les conditions dans lesquelles il l’a élevé. Un univers où la drogue régnait en reine, dictant faits et choix de Joe Albany.
    Du coup, j’ai été pris d’une grande émotion lors de la découverte des anecdotes d’une petite fille qui a du grandir trop vite, qui a vu des scènes inimaginables et qui, malgré tout, garde en elle une immense joie et des souvenirs heureux.
    Une des plus belle déclaration d’amour qu’une fille peut faire à son père ! Un roman époustouflant de franchise.

    "Avis des 100 pages"

    Outre un aspect visuel magnifique de la couverture et de la première double page, "Low Down" est composé de très courts chapitres racontant chacun une anecdote de la vie de AJ Albany, l'auteure, et de son père Joe Albany.
    Car c'est une ode à son père que nous offre ici l'auteure, une plongée très intime dans son enfance et les rencontres qui l'ont ponctuées.
    Un choc saisit immédiatement avec le décalage entre les faits racontés, parfois violents, et l'immense tendresse que l'auteure met dans ses mots.
    Une plongée dans les années 60, à Los Angeles, où musique et drogues allaient de paires.

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  • ExploLectrice 2015, AU FINAL (avis 3/3) :

    À première vue, le design sobre, l’illustration représentant un clavier de piano, le lettrage souple : tout dans cette première de couverture incite à s’emparer du livre, à s’enfoncer dans un fauteuil moelleux et à se plonger dans la lecture.
    Le...
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    ExploLectrice 2015, AU FINAL (avis 3/3) :

    À première vue, le design sobre, l’illustration représentant un clavier de piano, le lettrage souple : tout dans cette première de couverture incite à s’emparer du livre, à s’enfoncer dans un fauteuil moelleux et à se plonger dans la lecture.
    Le titre est assez mal lisible sur le dessin, mais étant réécrit juste en-dessous, cela ne pose pas de difficulté particulière.

    Low Down, que je traduirais par « bas-fonds », annonce la couleur et le sous-titre « Jazz, came et autres contes de la princesse be-bop » n’en est qu’une incitation de plus à prendre la route en musique…
    La quatrième de couverture apprend au lecteur qu’il s’agit d’une biographie de Joe ALBANY, le pianiste de be-bop, par sa fille, Amy Jo.
    Pour une biographie, le fait de ne pas reprendre, dans le titre, le nom de la personnalité sujet de l’ouvrage et de ne pas, non plus, faire figurer sa photographie en première de couverture constitue une originalité intéressante.

    La lecture de cette biographie – du pianiste de jazz Joe ALBANY, certes, mais aussi et surtout de sa fille Amy Jo ALBANY – révèle le style fluide et agréable à lire de cette dernière. L’association des registres de langue courant et familier place l’histoire au plus proche du lecteur, lui rend les faits plus réels. Plus qu’une simple biographie, c’est une véritable fresque romanesque dépeignant la condition sociale d’une catégorie de la population américaine au vingtième siècle.

    Sans entrer en conflit, les tranches de vie se succèdent comme des photographies volées, laissant entrevoir tour-à-tour divers aspects du quotidien parfois jazzy et souvent étriqué des ALBANY. Narrées au mépris de la chronologie, les différentes scènes se mêlent en un plaisant patchwork…

    L’on y découvre Joe ALBANY l’artiste, à travers sa pratique de la musique, bien évidemment, mais aussi et surtout Joe ALBANY l’être humain, au gré de ses rencontres, de ses relations avec ses pairs, ses proches ou de parfaits inconnus. L’on y suit également le parcours d’Amy Jo, au gré de ses amitiés toutes plus improbables les unes que les autres…

    Le lecteur pourra, à quelques reprises, trouver incongru de lire les frasques – sexuelles ou non, mais toujours très crues et sordides – des parents relatées par leur très jeune fille d’un ton si objectif et détaché. Cela dit, ce n’est pas sans servir l’atmosphère générale du récit. Le choix du titre et du sous-titre s’avère particulièrement pertinent.

    Il paraît impossible de ne pas opérer un parallèle entre ces souvenirs d’enfance et ceux d’Amélie NOTHOMB, reine incontestée de l’autobiographie romancée (notamment lors du passage sur l’entrée à l’école d’Amy Jo et ses effets sur la digestion de la petite, qui sont à rapprocher des innombrables passages sur l’ « arme secrète » écrits par Amélie N. dans Le sabotage amoureux).

    Délectable, l’écriture de A. J. ALBANY est toute en images, truffée de métaphores … L’auteur se livre à une personnification des passions et démons de Joe : la musique, la drogue, le sexe, la violence, la ville, ce qui leur confère un certain caractère, les rend presque palpables. Le lecteur est littéralement happé, à la suite de ce couple père/fille, dans un road trip à travers le chaos de la vie.

    Omniprésente, la complicité entre Joe et Amy Jo est, en quelque sorte, le fil conducteur de l’ouvrage, dont l’âme, malgré les faits de plus en plus noirs, reste étrangement gaie, baignée d’une certaine légèreté, parfois même enlevée…

    Un bémol est cependant à noter au niveau de la traduction, qui semble avoir été laborieuse, ce qui entame un peu le naturel de l’ouvrage. En effet, plusieurs expressions typiquement américaines ont manifestement été traduites mot-à-mot au lieu d’avoir recours à des expressions de significations équivalentes. De plus, certains titres de section n’ont pas été traduits, alors même qu’ils contenaient des mots ou expressions inconnues de la plupart des non-anglophones (ex : p149 : « flaming youth », que je traduirais par « jeunesse ardente »). Les quelques tournures maladroites, le choix des mots pas toujours judicieux et la présence de fautes d’orthographe alourdissent quelque peu le texte.
    Toutefois, cette chronique ayant été rédigée après lecture des épreuves et non pas du texte définitif, la traduction pourra être peaufinée avant la parution de l’ouvrage fini.

    En bref : j’ai été très heureuse de découvrir ce bel hommage.



    À première vue (avis 1/3) :
    Le design sobre, l’illustration représentant un clavier de piano, le lettrage souple : tout dans cette première de couverture incite à s’emparer du livre, à s’enfoncer dans un fauteuil moelleux et à se plonger dans la lecture.
    Le titre est assez mal lisible sur le dessin, mais étant réécrit juste en-dessous, cela ne pose pas de difficulté particulière.
    Low-down, que je traduirais par « bas-fonds », annonce la couleur et le sous-titre « Jazz, came et autres contes de la princesse be-bop » n’en est qu’une incitation de plus à prendre la route en musique…
    La quatrième de couverture apprend au lecteur qu’il s’agit d’une biographie de Joe ALBANY, le pianiste de be-bop, par sa fille, Amy-Jo.
    Je trouve très original, pour une biographie, de ne pas reprendre, dans le titre, le nom de la personnalité sujet de l’ouvrage et de ne pas, non plus, faire figurer sa photographie en première couverture.
    La page de titre reprend le visuel bien sympathique des touches de piano et la découpe du texte en sections extrêmement courtes convient particulièrement à la biographie – genre pouvant se révéler longuet à la lecture lorsque l’ouvrage est présenté d’un seul tenant, comme un roman. Si l’écriture est bonne, l’aspect « tranches de vie » qui en découlera devrait se révéler très plaisant…
    Je plonge et vous donne bientôt des nouvelles !



    La 50ème page (sur 180) (avis 2/3) :
    La lecture des cinquante premières pages de cette biographie – du pianiste de jazz Joe ALBANY, certes, mais aussi et surtout de sa fille Amy Jo ALBANY – révèle le style fluide et agréable à lire de cette dernière. L’association des registres de langue courant et familier place l’histoire au plus proche du lecteur, lui rend les faits plus réels.
    Sans entrer en conflit, les tranches de vie se succèdent comme des photographies volées, laissant entrevoir tour-à-tour divers aspects du quotidien parfois jazzy et souvent étriqué des ALBANY. Le lecteur pourra, à quelques reprises, trouver incongru de lire les frasques – sexuelles ou non, mais toujours très crues et sordides – des parents narrées par leur très jeune fille d’un ton si objectif et détaché. Cela dit, ce n’est pas sans servir l’atmosphère générale du récit. Pour le moment, le choix du titre et du sous-titre s’avère particulièrement pertinent.
    Il paraît impossible de ne pas opérer un parallèle entre ces souvenirs d’enfance et ceux d’Amélie NOTHOMB, reine incontestée de l’autobiographie romancée (notamment lors du passage sur l'entrée à l’école d’Amy Jo et ses effets sur la digestion de la petite, qui sont à rapprocher des innombrables passages sur l’ « arme secrète » écrits par Amélie N. dans Le sabotage amoureux).
    Un bémol est cependant à noter au niveau de la traduction, qui semble avoir été laborieuse, ce qui entame un peu le naturel de l’ouvrage. En effet, plusieurs expressions typiquement américaines ont manifestement été traduites mot-à-mot au lieu d’avoir recours à des expressions de significations équivalentes. Les quelques tournures maladroites, le choix des mots pas toujours judicieux et la présence d’une faute d’orthographe alourdissent quelque peu le texte…
    Jusqu’à présent, je suis assez convaincue !
    NB : je précise que j’ai cessé ma lecture au début de la page 52, ne voulant pas m’arrêter au milieu d’une section.

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    • Rahmatou SANGOTTE le 29/07/2015 à 14h52

      Bonjour Ben,
      Toutes mes excuses pour la réponse tardive.
      Effectivement, une étiquette mentionnant "épreuves" était bien collée sur la couverture.
      Je connais cette tradition, cependant, la traduction m'ayant réellement gênée à la lecture, je ne pouvais en faire abstraction. Je ne pouvais rendre un avis prenant en compte un "retravail" futur, et me suis basée, pour chroniquer, sur le livre tel que je l'avais lu à ce moment précis.
      C'est pourquoi je l'ai à nouveau mentionné dans ma chronique définitive (après lecture du livre dans son entier), en y ajoutant toutefois une note précisant qu'il ne s'agissait que des épreuves.
      Bon courage à votre traductrice et bonne rentrée littéraire !

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    • Ben Virot le 20/07/2015 à 20h54

      Etant l'éditeur, je dois préciser que ce que vous avez entre les mains ne sont que des épreuves : c'est à dire une version provisoire de la traduction, non corrigée, mais traditionnellement imprimée quelques mois avant la sortie à destination des libraires et des journalistes ! RV dans l'édition définitive, imprimée en relief, garantie sans faute d'orthographe !!!

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