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Après l'invasion totale de la France par les puissances de l'Axe en novembre 1942, la Suisse neutre devient un refuge pour les pourchassés par les nazis et un sanctuaire pour la Résistance française et les SR anglais et américains.
Une majorité des franchissements clandestins de la frontière franco-suisse s'effectuent alors à l'est de Genève car plus facile d'accès. Désemparés, les fugitifs se confient aux religieux installés sur ces terres limitrophes, aucun ne se dérobe. Considérés de grande fiabilité, plusieurs de ces braves ecclésiastiques sont aussi sollicités par des cadres de la Résistance française et des divers SR alliés et suisse pour de semblables services transfrontaliers.
Cette totale générosité comporta de cruelles et fatales conséquences. Parmi ces religieux, à la fois sauveteurs de malheureux en fuite et hommes de grande confiance de SR antinazis, trois noms sont en exergue : les RR PP Louis Favre et Gilbert Pernoud et Frère Raymond Boccard du Juvénat des Missionnaires de Saint-François de Sales à Ville-la-Grand, particulièrement bien situé.
Dénoncé par un agent français que la Gestapo a « retourné », le RP Favre est arrêté le 3 février 1944. Odieusement torturé par les sbires allemands, il gardera un silence absolu durant plus de cinq mois avant d'être abattu. Grâce à sa soeur Marie, magnifique de courage, qui réussit à le visiter plusieurs fois, le RP Favre peut faire parvenir dix-huit émouvants messages clandestins à Genève. Il continue alors de renseigner avec tout ce qu'il apprend en détention. Il refuse une évasion organisée par un officier du SR suisse qui avait toutes les chances de réussir. Il craint des représailles et veut continuer de réconforter ses compagnons de détention. Il décrit la magnanimité et l'infamie qui voisinent dans ce monde carcéral particulier. Cet ensemble de textes, minutieusement écrits au crayon, transcrit les émotions, les déceptions, les espérances, les renoncements d'un être d'élite confronté à la douleur et la mort afin de résister.
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