C'est au début du XIIe siècle, dans le domaine royal des Capétiens, qu'éclot le premier art gothique. En terre lorraine, il faudra attendre la fin du premier tiers du XIIIe siècle pour voir apparaître les formes et les structures de la nouvelle architecture, où la matière et la lumière tentent de se confondre.
Pour le grand historien d'art Henri Focillon, l'art gothique porte en lui-même « une beauté logique », quelque chose de « comparable au développement d'un théorème. » Le poète Chateaubriand y voyait au contraire un sublime culbutis, semblable aux forêts profondes : « Ces voûtes ciselées en feuillage, ces jambages qui appuient les murs et finissent brusquement comme des troncs brisés, la fraîcheur des voûtes, les ténèbres du sanctuaire, les ailes obscures, les passages secrets, les portes abaissées, tout retrace les labyrinthes des bois dans l'église gothique. » L'art gothique harmonise ainsi ordre mathématique et chaos mystérieux.
Du Pays-Haut aux Vosges et de la Moselle à la Meuse, l'auteur invite le lecteur à partir à la découverte du patrimoine gothique lorrain, riche et insoupçonné. Il pourra choisir entre douze itinéraires, qui le mèneront à travers plaines et collines vers près de soixante édifices, qui sont autant de constructions majeures ou d'églises plus modestes.
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