En nos temps erratiques, épris de doute et de dégradation, il n'y a rien de plus précieux que l'art de célébrer, auquel la poétesse nous convoie. Elle se tient sur le seuil authentique, et nous montre la voie, tendue entre la terre et le ciel. Entre les apparences et le contenu sacré des choses et des êtres, elle jette des ponts. Elle retrouve le temps merveilleux de notre innocence et de notre véritable envergure, celle d'avant les amputations prosaïquement rationnelles.
Michel LAGRANGE En lisant le recueil de poèmes L'or du vent, d'Adelina Lenoir Cicaici, je me sens conduit en terre du silence, par les mots les plus délicats et les plus justes. Adelina a le sens de l'harmonie de l'univers. Elle danse au rythme du silence des mots, vit constamment dans le mystère des constellations, comme si elle assistait au spectacle du cosmos d'une fenêtre ouverte sur l'immensité. Il est donc tout à fait naturel qu'elle se sente en profonde connivence avec les photographies de Pascal Lys. Ils fréquentent le même chemin dans la marche vers la beauté. Ce n'est pas un rite de livre ou d'alliance des arts - celui des images et celui de la parole-, non, la poétesse et le photographe voyagent presque main dans la main, poussés par le vent de la beauté, à la recherche du mot, celui qui a généré tous les autres mots : c'est le mot de l'origine, ce mot-diamant, qui contient toute langue et tout mot, de langue en langue.
Giovanni DOTOLI
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