"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les expatriés - citoyens de seconde zone, voire traîtres à la patrie -, souvent privés de tout ou partie de leurs droits politiques, furent, aux XIXe et XXe siècles, les enfants pauvres de la nation. Depuis une trentaine d'années, à la faveur des évolutions du système migratoire mondial et des transformations technologiques permettant des relations à distance, les migrants conservent plus de liens avec leur pays d'origine. Ils participent ainsi activement aux débats sur la définition ou la redéfinition de la nation et favorisent la formation d'un espace transétatique de négociation pour la satisfaction de leurs revendications en termes de nationalité, de représentation politique, etc. Loin des yeux, ils se situent désormais plus près du coeur de la nation. Nombre d'Etats, émergents et développés, mettent en oeuvre des politiques de lien avec leurs ressortissants à l'étranger. C'est précisément l'intérêt de cet ouvrage novateur que de présenter, à partir d'une quinzaine de pays, un panorama de ces transformations anciennes et contemporaines.
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