Jean-Louis est un SDF parisien, issu d'une longue histoire. Pierre est Directeur des Ressources Humaines, mais il traverse une phase difficile, où il ne dirige plus rien, ni ses ressources, ni les humains, ni sa vie conjugale. Il cherche des portes de sortie en errant sur les quais de Seine, sur son «île», peuplée d'un autre monde. Pierre va y rencontrer Marie-Anne, une infirmière, femme manipulatrice et paranoïaque. Celle-ci est obsédée par un SDF, l'un de 'ses' malades, qu'elle harcèle et confond avec Vincent, son père décédé, et au passé trouble pendant les années de la seconde guerre mondiale.
«Elle lui fit face et avant qu'il ait compris ses intentions, par l'inaptitude maladive et naïve de l'amoureux à connaître vraiment l'autre, il vit en un éclair son regard panoramique fouiller l'espace et sa main se saisir d'une vieille lampe à huile en onyx qu'elle s'apprêtait à lui appliquer sur le crâne. L'accalmie fut de courte durée. Animée déjà par une force démoniaque que sa maigreur ne laissait pas deviner, elle s'empara de la bouteille de cognac qu'il avait laissé traîner sur la table basse de verre, et après, il n'y eut plus qu'une détonation dans sa tête...»
Histoire d'une jeune femme obsédée par un SDF, qu'elle confond avec son père décédé. Elle le manipule. je dois reconnaître que le récit est assez confus et que l'on s'y perd rapidement.
Ce livre raconte l’histoire de Jean-Louis, qui s’est retrouvé sans domicile fixe dans Paris, suite à un passé très douloureux. Il a connu un drame familial dont il est resté le seul survivant. Il rencontre Marie-Anne, infirmière dans une ONG, qui souhaite l’aider à survivre dans la rue car ce dernier connaît des problèmes de santé.
Mais c’est aussi, l’histoire de Pierre, directeur des ressources humaines travaillant dans une entreprise qui connaît des soucis et doit licencier son personnel. Pierre ressent un profond mal être, dans son travail mais aussi dans sa vie familiale : avec sa femme avec qui il a du mal à communiquer mais aussi son fils adolescent qu’il ne comprend plus.
Ces personnages vont se rencontrer car ils sont liés à Marie-Anne, une femme obsédée par son père qui connaît de graves troubles psychiatriques et qui l’amèneront à commettre l’irréparable.
C’est un roman noir dont le thème m’a intéressé, qui évoque les maux de notre époque : la rentabilité et les licenciements, l’indifférence dont sont victimes les personnes sans domicile fixe qui ont souvent connues des accidents de vie, une vie à cent à l’heure qui nous empêche de communiquer avec notre entourage etc.
J’ai aimé les portraits des protagonistes car ils sont travaillés. Cependant, il y a quelque chose qui m’a gêné dans l’écriture et qui a fait que je n’ai pas pu entrer pleinement dans l’histoire. Je suis restée un peu à coté et j’ai eu du mal à m’immerger dans le récit pourtant intéressant. C’est pour moi, le petit bémol que j’apporte à ce livre.
J’ai apprécié la découpe de livre en plusieurs petits paragraphes car cela apporte un rythme à l’histoire et permet de faire des pauses.
Pour terminer, je pense que « l’obsédée » est un livre très enrichissant qui parle à tous, car il évoque les problèmes de notre société auxquels chacun de nous peut être confrontés.
Mais, j’ai eu un peu de mal à m’attacher aux personnages ce qui m’a peut être mis un peu à distance de l’histoire.
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