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Je suis le fils d'un salopard qui m'aimait. Mon père était un marchand de meubles qui récupéra les biens des juifs déportés. Mot par mot, il m'a fallu démonter cette grande duperie que fut mon éducation. A vingt-huit ans, j'ai connu une première crise de délire, puis d'autres. Je fais des séjours réguliers en hôpital psychiatrique. Pas sûr que tout cela ait un rapport, mais l'enfance et la folie sont à mes trousses. Longtemps je n'ai été qu'une somme de questions. Aujourd'hui, j'ai soixante-trois ans, je ne suis pas un sage, je ne suis pas guéri, je suis peintre. Et je crois pouvoir transmettre ce que j'ai compris. G . G.Un livre qui a la puissance d'un roman, traversé par l'antisémitisme, les secrets de famille, l'art, la folie et l'amour. Un autoportrait bouleversant.La voix est juste, la langue magnifique, le livre renversant. Olivia de Lamberterie, Elle.
« Il était mort et j’étais soulagé » Ainsi s’exprime le fils à la mort du père
L’évocation de cette disparition dès les premières pages libère la parole de Gérard Garouste qui avoue être le fils d’un salopard, ce père marchand de meubles et antisémite.
Gérard Garouste est interne dans des institutions privées, préférant cette dureté et cet éloignement à l’indignité et à la violence paternelle. Puis il entrera aux Beaux-Arts.
Devenu peintre, il va exposer mais, malgré ses premiers succès. Il est tourmenté. Il trouvera l’apaisement dans l’apprentissage de l’hébreu
Lorsque son épouse est enceinte de leur premier enfant, le passé rattrape le futur père qui a une crise de délire. Il erre, hagard, sur les routes. Hospitalisé, il fugue à plusieurs reprises. Les crises de délires vont se succéder, bloquant le processus de création
Gérard Garouste dépeint avec lucidité ses périodes de folie.
Ce récit d’une histoire douloureuse est bouleversant. On ne peut être que touché par la sincérité de l’auteur qui se met à nu pour nous parler de sa folie et nous révéler l’histoire de sa famille sans tomber dans le pathos.
Le style et sobre, ce qui convient parfaitement à ce témoignage.
Notons que la journaliste Judith Perrignon a co-signé ce livre avec Gérard Garouste.
On prête souvent aux artistes un esprit torturé, une sensibilité à fleur de peau qui se dévoilent au regard de leur public, si tant est qu'ils connaissent un peu leur vie et leur parcours.
Pour les amateurs des oeuvres de Gérard Garouste, ce doit être le cas. Il dit d'ailleurs parsemer ses tableaux de clés, de codes, de messages, soucieux de laisser derrière lui des toiles qui parleront encore bien après son départ...
Sa vie et son oeuvre sont intimement mêlées. Peinture exutoire ? Probablement, et pourtant il dit que pour peindre au mieux, il doit se sentir bien et ne pas être en phase de délires...
Cet homme vit un véritable combat, victime de ce mal à répétition, provoqué souvent suite à une émotion très vive qu'il ne sait pas gérer... Il a l'extrême chance d'avoir à ses côtés une épouse très forte, qui le soutient toujours, quelles que soient les circonstances, et qui a toujours cru en lui et en son talent, comme ces autres personnages qui lui ont tendu la main et l'ont porté à une renommée internationale.
Les débuts d'une vie difficile, face à un père qui représente tout ce qu'il exècre, l'ont façonné de manière à se rebeller, et toute cette douleur et ces fantômes surgissent dans sa peinture.
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