A travers sept histoires relevant de l'absurde, aussi bien en drame qu'en fantaisie, Alarico Cassè nous entraîne d'une plume fluide dans un Italie fantasmée. On y croise tour à tour une femmes'imaginant être trompée par son mari, un homme passant ses journées sur la Piazza del Popolo, une mère éplorée après un tragique accident, un enfant semant la confusion chez ses parents par une question pourtant innocnete, ou encore un homme amoureux en quête de chaussures parfaites pour l'élue de son coeur. Autant de registres différents dans lesquels l'autrice montre son aisance, faisant à chaque fois ressortir l'absurdité des situations les plus banales avec humour et une finesse n'ayant rien à envier à ses contemporains masculins.
Liste des nouvelles :
- L'attente.
- Le rat Chuchundra.
- L'enfant mort.
- L'homme qui danse en fumant sa pipe.
- Les machiavélistes.
- Les deux enfants.
- Les bottillons rouges.
Avant de vous parler des nouvelles qui composent ce livre, je suis obligée de dire quelques mots sur l’autrice autour de laquelle plane le mystère.
Alarico Cassè publie ce recueil en 1963 ; un recueil qui va être encensé par les plus grands auteurs italiens de son temps. Pourtant la carrière littéraire d’Alarico Cassè s’arrête là. Son nom disparait, elle s'efface de la vie publique et voilà. On ne sait quasi rien de cette autrice. Son véritable nom serait Giuseppina Delle Case mais rien n’est sûr. Vous pouvez aller fouiller internet, vous ne trouverez guère plus que ce que je viens de vous dire. Mystère, mystère…
Nous n’aurons donc que 7 petites nouvelles à nous mettre sous la dent pour se rendre compte de la plume d’Alarico Cassè. Il faut les déguster. Il n’y aura pas de rab. Et c’est bien dommage car ce sont des délices que l’on prendrait volontiers en entrée, en plat et en dessert.
On rencontre ainsi le désespoir d'une mère dont le fils a été tué, un petit homme apeuré qui ne parvient pas pas à traverser la Piazza del Popolo à Rome, des parents perdus par le comportement étrange de leur enfant, l’obstination d’un homme qui veux acheter une paire de chaussures bien spécifique, la tristesse d’un enfant qui pleure la mort de son chien.
Ces nouvelles, à l’allure simple et d’une lecture aisée, déploient une grande imagination à laquelle se mêle une observation lucide.
Tantôt insolites, tantôt tragiques, mais toujours d’une finesse remarquable, ces textes nous font découvrir une vraie plume à l’aisance insolente.
Bravo à la maison d’édition L’Apprentie pour avoir déniché cette pépite oubliée de la littérature italienne.
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