"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Les enfants ne sont pas toujours innocents...Le problème, c'est que nous n'étions pas d'accord sur la manière dont ça avait commencé.Était-ce lorsqu'on s'était mis à dessiner les bonhommes à la craie, ou lorsqu'ils sont apparus tout seuls ?Était-ce à partir du terrible accident ? Ou quand ils ont découvert le premier corps ?
Un roman dont Maxime Chattam, Lee Child et Stephen King qui n’ont dit que du bien. Nous sommes immédiatement embarqué dans cette univers sombre et pesante. Je revois dans certaine certains trait du film Summer of 84. Je comprend pourquoi Stephen king dit du bien de ce roman avec des scènes angoissantes, glauques et fort en psychologie sans oublier les flashbacks. Nous sommes tenu en haleine.
J’ai failli le lâcher dès le début, trop de similitudes avec « ça » de Stephen King : la bande de gamins avec le gros, la seule fille rousse bien sûr… la bataille de cailloux dans les bois avec les plus vieux, les allers retours sur 30 ans. Même si la suite diffère je dirai que c’est un thriller de bonne élève qui a ajouté une touche d’accident, de lettres anonymes, d’alzheimer et qui a mélangé le tout pour en sortir un roman acceptable.
Le roman se déroule sur deux périodes : 1986 et 2016.
En 1986 Eddie et ses copains passent leur temps ensemble, sur l'aire de jeux, dans les bois, à vélo... Ils mettent au point langage secret pour se donner des rendez-vous, ils dessinent à la craie, chacun ayant sa propre couleur, des bonhommes bâtons. Mais un jour des petits bonhommes apparaissent, ce n'est pas eux qui en sont à l'origine, et les conduisent jusqu'au corps démembré d'une fille.
En 2016, Eddie vit toujours dans le même village et est devenu professeur. Un jour il reçoit une lettre avec un bonhomme de craie. Eddie découvre que ses amis d'enfance en ont également reçu une et lorsque l'un deux est retrouvé mort c'est tout le passé qui ressurgit.
Et bien en voilà un thriller prenant! J'ai adoré ma lecture même si les trop fortes similitudes avec le Ça de Stephen King m'ont gênées... car soyons honnête on est au delà du clin d'œil à un auteur que l'on adore. Le groupe de garçons avec une fille qui semble avoir des problèmes à la maison, la bataille de cailloux... et je m'arrête là pour ne pas trop en dévoiler... mais ça fait beaucoup. J'avais déjà eu cette réflexion en lisant "La disparition d'Annie Thorne" qui faisait clairement penser à Simetierre.
Paradoxalement cela m'a énervé alors que c'est cette ambiance spécifique qui m'a fait aimé le livre... (bon j'ai jamais dis que je n'étais que cohérence et logique).
Une chose que j'accorde à l'auteure c'est clairement sa maîtrise du suspens et de l'intrigue, impossible de lâcher!
Bref un très bon thriller qui va ravir et/ou énerver les fans de SK. Je vous le recommande en tout cas.
Anderbury, Angleterre .1986 , on fait la connaissance avec une bande de cinq jeunes adolescents, Eddie Munster , Gros Gav, Mickey Métal, Hoppo et Nicky. Leur destin va irrémédiablement changer lors d'un terrible incident qui va survenir à la fête foraine où Eddie va croiser " La fille du manège " et un certain M.Halloran , professeur au collège et qui dessine de beaux croquis à la craie.Les garçons sont également adeptes des craies qu'ils utilisent pour se donner des rendez vous secrets. Mais les ados vont bientôt découvrir que cette craie sert également à dessiner d'étranges bonhommes annonciateurs de funestes événements . Trente plus tard les adolescents ont grandi et les adultes qu'ils sont maintenant n'en n'ont pas fini pour autant avec leurs démons car ceux ci vont ressurgir peu à peu sous forme ...de bonhommes de craie et avec eux de nouveaux morts .
Un agréable roman policier dont le narrateur n'est autre qu'Eddie l'un des principaux protagonistes de cette histoire. Un récit qui nous montre que les résultats d'actions - ou d'inactions dans certains cas - somme toute bénignes , quelques bêtises enfantines, peuvent avoir des conséquences catastrophiques voire sanglantes si tant est que certains esprits malveillants y rajoutent leur grain de sel . le roman dévoile en effet peu à peu des secrets et des mystères cachés trente ans plus tôt, qui en disent long sur le véritable rôle joué par chacun des protagonistes directement ou indirectement.
On est pris par ce rythme qui semble s'accélérer comme la tension de plus en plus palpable et le suspens avec lui . Un roman qui joue subtilement avec la psychologie de ses personnages, auxquels ont fini , malgré tout , par s'attacher.
J’ai passé un bon moment auprès de l’homme craie. On suit une bande de copains enfants et 30 ans plus tard tout en tentant de savoir et comprendre ce qui leur est arrivé. C’est assez déroutant car pendant une grande partie du roman on sait pas où on va mais on se laisse entrainer dans le quotidien de la petite bande isolée peu à peu du reste de la communauté. On est dans un texte policier et pourtant on a un début très vie quotidienne sans grand aspect criminel mais on y est bien. C’est bien écrit et plaisant à lire. L’histoire et ses développements sont assez classiques, beaucoup de choses sont assez attendues même si le final est bien trouvé. C’est le genre de lecture agréable mais sitôt finie sitôt oubliée ou presque.
1986. Un terrible accident se produit lors de la fête foraine. Eddie aide Monsieur Halloran à sauver Elisa.
Deux mois plus tard, au cours de la fête d'anniversaire de Gavin copain d'Eddie, son père frappe le pasteur.
Eddie lance l'idée d'inventer un langage codé à l'aide de petits bonshommes dessinés à la craie pour que les membres de leur bande se laissent des messages secrets, connus d'eux seuls. Quelques semaines plus tard, le drame qui va changer leurs vies à jamais éclate...
2016. Le retour de Mickey à Anderbury met le groupe en émoi. Il revient après vingt ans d'absence pour demander à Eddie de l'aider à écrire un livre révélant la vérité sur les événements qui se sont produits trente ans plus tôt. Pourquoi demande-t-il à Eddie de ne pas parler de leur entrevue aux autres?
Eddie reçoit une enveloppe mystérieuse dont le contenu l'intrigue: aucun mot, seulement un bonhomme dessiné en bâtonnets avec un nœud coulant autour du cou. Qui est l'auteur de ce message? Quelle en est la signification? Un avertissement? Une menace?
Qui a dessiné des bonshommes de craie sur l'ardoise du foyer de la cheminée dans le salon d'Eddie? Est-il somnambule ou l'homme craie est-il de retour, comme en 1986?
Le +: La façon particulière de C. J. Tudor d'entretenir le suspense en émaillant son récit d'allusions à un événement dramatique qui s'est passé trente ans plus tôt et dont les cinq gamins ont été plus ou moins témoins, mais dont on ignore tout, les informations n'arrivant qu'au compte-gouttes.
Un premier roman très prometteur, montrant les réelles capacités de la romancière britannique à ficeler une intrigue de thriller troublante et sombre comme on les aime...
Au cœur de l’été 1986, le tout jeune Eddy et ses quatre amis ont inventé un petit jeu d’enfant, un langage secret à base de petits bonhommes dessinés à la craie sur le mobilier urbain ou sur les arbres. Mais le jeu dérape le jour où des petits bonhommes à la craie, qu’aucun d’eux n’a dessiné, les guident jusqu’au cadavre d’une jeune femme. En 2016, alors que Ed à la quarantaine bien sonnée et que tout cela semble faire partie du passé, des petits bonhommes à la craie se mettent à ressurgir. Ed se retrouve obligé de remuer la vase de ce passé qu’il aurait bien aimé oublier, et si les bonhommes le menait à un autre cadavre ? Il y a du « Stand by Me » dans ce roman de C.J. Tudor, et c’est un compliment à mes yeux. L’intrigue se déroule sur des périodes en alternances, les chapitres de 1986 et ceux de 2016. Dans ceux datés de 1986, on découvre un gamin attachant, enfant unique, avec des parents progressistes et modernes, il a encore plein d’illusions sur la vie des gens. Cet été là marque la fin de son enfance, mettant en scène une succession de drames, il affronte d’un seul coup la violence et la mort, alors qu’il avait été très épargné jusque là. Ce gamin de 1984 a aussi quelque part, sans que ce soit très explicite, une petite part de noirceur qu’on comprend mal et qui, sans être vraiment inquiétante, interroge malgré tout. Les chapitres de 2016 montrent un Ed adulte mais assez mal dans sa peau, un peu instable, bien peu sur de lui. La petite enquête qu’il mène à ce moment là le fait retomber dans cette petite noirceur qui ne l’a jamais quitté et qui l’a, peut-être, empêché de mener la vie qu’il aurait souhaitée. L’intrigue est complexe mais pas au point de nous faire perdre le fil, les personnages sont peu nombreux, biens dessinés, et tous sans exception trimballent leur part de secret, de non-dits, et faits peu glorieux. Ce sont des personnages très crédibles, et même si le dénouement de l’intrigue peut paraitre un tout petit peu tirée par les cheveux, elle a le mérite d’être parfaitement imprévisible. A trois chapitres de la fin, je ne comprenais toujours pas qui avait tué cette jeune femme et surtout pourquoi. La bêtise, le hasard, l’aveuglement, l’ironie, voilà ce qui a aussi probablement tué cette jeune femme. La toute fin du livre est très ambigüe sur la personnalité et l’avenir de Ed, elle est déconcertante et vaguement inquiétante malgré les apparences. Elle est surtout la preuve que malgré 440 pages à la première personne, on n’a toujours pas bien réussi à cerner sa personnalité et des « névroses », Ed est un beau personnage de roman. L’auteure C.J. Tudor, dont c’est le tout premier roman, nous donne envie de la retrouver très vite, histoire de voir si elle tient les promesses de ce premier thriller assez enthousiasmant.
Thriller diablement efficace, l’auteure anglaise C.J. Tudor parvient - dans ce livre - à créer un suspens haletant, s’étalant sur une trentaine d’années. Les chapitres alternent entre l’enfance d’Eddie, alors âgé d’une dizaine d’années en 1986 et 2016, où les fantômes de son époque d’insouciance viennent le hanter ainsi que sa bande d’amis.
Eddie grandit dans une petite bourgade anglaise, dans le sud de l’Angleterre, où jusqu’en 1986, les événements les plus marquants étaient des faits divers assez banals dont toute petite ville peut se targuer d’avoir vu se dérouler. Entouré de sa bande d’amis (Mickey, Gav, Hoppo et Nicky), ces gamins d’une dizaine d’années, vont se retrouver pour la première fois face à la mort. Trente ans plus tard, petit à petit, les coupables devront faire face à leurs actes.
Cette histoire racontée du point de vue d’Eddie fait ressurgir ses souvenirs d’enfance et les non-dits qui ont pu avoir de terribles conséquences. Alors que nous posons chaque jour des actes anodins, nous en omettons très souvent les résultats qu’ils peuvent avoir des années plus tard. Les amitiés, les disputes, les peines mais aussi les joies et les moments partagés forgeront petit à petit ce que nous deviendrons.
De plus, les secrets des petites villes ne le restent jamais très longtemps et modifient les regards que les uns portent sur les autres. Chacun des pré-adolescents a sa part d’ombre et les amitiés risquent d’en pâtir. Les mystères les entourent d’un aura, où le lecteur tente vainement d’en trouver le coupable.
L’auteure a bien compris où et quand distiller des menus détails qui tisseront, comme une toile d’araignée, la trame de son récit. Je connaissais vaguement l’histoire et ce bouquin, ce dernier ayant pu bénéficié d’une grande campagne marketing à sa parution en français au début de 2018. Le succès rencontré par ce livre se comprend aisément à sa lecture, tant pour un premier roman, tout y est maîtrisé et vraiment bien ficelé. Même les personnages qui peuvent sembler secondaires aux premiers abords, trouveront et occuperont une place privilégiée où rien n’est inutile.
Un tout grand merci aux éditions J’ai Lu qui vont donner une seconde jeunesse à ce livre par sa parution en modèle « poche » et à BePolar.fr pour l’envoi de ce livre.
Chronique sur mon blog : https://musemaniasbooks.blogspot.com/2019/04/lhomme-craie-de-cj-tudor-thriller.html
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