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L'histoire orale, ses pratiques et ses sources ont longtemps été mises à la marge de l'historiographie française contemporaine, où l'écrit et l'imprimé dominaient sans partage. En effet, si le développement scientifique de l'histoire orale s'impose aux États-Unis dès les années 1930, notamment grâce à la création de médias permettant la transmission de la parole enregistrée, ce n'est qu'une cinquantaine d'années plus tard que les historiens français expérimentent à leur tour ce basculement historiographique.
Ce mouvement, amorcé au tout début des années 1980, s'inscrit dans une mutation profonde, celle de l'émergence de l'histoire mémorielle. C'est ce que Pierre Nora définit comme « le règne de la mémoire généralisée » et qui a à voir avec le renouvellement épistémologique que François Hartog nomme le « présentisme ». Dans ce nouveau régime d'historicité, le présent et la mémoire avaient surgi au premier plan ;
Les mémoires des « dominés », des « vaincus », de ceux que l'histoire avait jusque-là ignorés, s'étaient imposées. Les historiens du temps présent avaient alors dû se saisir de cette source orale devenue indispensable, source que les sociologues, anthropologues et ethnologues maniaient déjà depuis des décennies, source qui allait imposer de nouvelles façons de faire l'histoire.
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