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L'extrême-droite a fait une apparition spectaculaire sur la scène politique française en se plaçant au second tour de l'élection présidentielle d'avril 2002.
Si l'on connaît assez bien les grandes orientations de ces formations sur quelques sujets majeurs (immigration, insécurité, Europe), on connaît moins leurs thématiques connexes. En l'occurrence sur l'école, elles ont une importante production idéologique et une politique offensive prête à l'emploi. Leurs discours sont ceux de la diabolisation de l'école de la République et leurs politiques sont celles de la répression.
Diable !, monstre !, communiste !, disent-ils de cette école contemporaine, pour rajouter ensuite décadence !, illettrisme !, laxisme !, barbarie !, affairisme !, pornographie ! ou pédophilie ! Cette école qu'ils détestent, ils veulent la sanctionner en la débarrassant de ses " lubies idéologiques ", en abolissant le collège unique, en supprimant les instituts universitaires de formation des maîtres, les zones d'éducation prioritaire, l'Institut national de la recherche pédagogique.
A l'inverse, ils réclament la " séparation de l'école et de l'Etat " et l'instauration du " coupon scolaire ". En livrant de tels assauts contre l'école actuelle, l'extrême-droite ne fais que perpétuer les guerres qu'elle a toujours menées contre l'école de la République. Quelques petits détours par l'histoire permettent d'en témoigner. Jules Ferry voulait-il l'école laïque, gratuite et obligatoire ? Ses adversaires les plus virulents parlaient déjà de " monstre aux cent gueules ".
Plus tard, Edouard Herriot réclamait-il la gratuité du secondaire ? Ils criaient : " Trouvaille diabolique ". Puis, le collège de René Haby sera le " collège des soviets ". Quant à la " décadence " scolaire dont l'extrême-droite contemporaine fait ses gros titres, elle est concomitante de l'histoire de l'école. Les ennemis des lois scolaires républicaines prophétisaient déjà meurtres, prostitution et suicides.
Contre celles des années 1920, ils promettaient nivellement, déclassements et déracinements en tous genres. Dans les années 1970, ils crieront au " sacrifice de génération ". Quant aux sanctions politiques que prévoient le programmes du Front national ou du Mouvement national républicain, à bien des égards, le gouvernement de Vichy les avaient déjà mises en oeuvre...
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