Joseph Minc est né à Brest-Litovsk en 1908. Il appartient à la communauté juive de Biélorussie qui va plusieurs fois changer de nationalité (russe puis polonaise, puis russe, etc.) au lendemain de la Première Guerre mondiale et de la révolution d'Octobre. Il s'engage en 1924 dans les rangs du Parti communiste polonais. Il a seize ans. Cette double condition de juif communiste l'amène à s'exiler à l'aube des années 1930. Pour échapper à la police politique ainsi qu'à l'antisémitisme, Joseph Minc débarque donc en France en octobre 1931. Les pages qui décrivent la vie quotidienne de ces exilés qui se veulent apatrides dans la France de l'époque sont passionnantes. Pour eux, tout est source de difficultés : la langue, l'administration, le travail, les études. Une vraie leçon de courage. Joseph Minc devient mécanicien dentiste et prépare durement son concours de dentiste. Il est rejoint par sa fiancée Lisa, elle aussi juive polonaise et communiste. Le couple a un premier enfant quand éclate la Seconde Guerre mondiale. Joseph Minc rejoint les rangs de l'armée polonaise en France. Il est capturé et fait prisonnier. Bien que juif, il est quand même libéré par les autorités allemandes. Il s'engage alors peu à peu dans la Résistance aux côtés de la MOI (Main-d'oeuvre immigrée, d'obédience communiste) et échappe par miracle, et par prémonition, à la rafle du Vel d'Hiv. Il contribue à sauver des enfants juifs de la traque qu'ont lancée les nazis dans toute l'Europe. La fin de la guerre ne l'éloigne pas de la lutte politique et associative. Chargé de divers organismes d'aide aux enfants de déportés et de résistants, Joseph Minc combat maintenant l'antisémitisme au sein de son propre parti, le PCF, livré aux staliniens. Il le quittera au lendemain
de la guerre des Six-Jours, non sans amertume.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année
