Vacillant sur ses talons trop hauts, une femme court dans la nuit, poursuivie par un homme, le protecteur ordinaire. Le désir de fuir l'emporte chez elle sur celui de la dépendance. La cavale se prolonge, de refuge en trahison, dans un Berlin insolite, dessinant une carte de Tendre où danger, rêve, liberté, folie se croisent et parfois se confondent. L'angoisse est cependant dominée par l'ironie d'un jeu, celui de l'écriture où Karin Reschke excelle. Sur le thème récurrent de la fuite (représentée par le suicide dans La Vocation du Bonheur, Actes Sud, 1984), la romancière berlinoise apporte avec L'Espace d'une nuit une nouvelle démonstration d'un talent qui lui vaut en Allemagne d'être mise au premier rang des écrivains de sa génération.
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