Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
À la mort de son époux Henri II, Catherine de Médicis, qui était une femme délaissée et une reine effacée, est propulsée au premier rang. Déterminée à traquer le meurtrier du roi, elle crée l'Escadron volant. Qui se cache derrière cette mystérieuse escouade d'espionnes ? Quatre demoiselles d'honneur aussi sensuelles qu'intelligentes, prêtes à tout pour réussir leur première mission...
Voici un roman historique comme je les aime !
Les faits historiques se mêlent habilement au romanesque de l’histoire.
Le rythme est soutenu, il n’y a aucun temps morts.
Un roman choral dans lequel nous découvrons petit à petit les personnages et la genèse de la création de cet escadron volant (car oui il a existé…)
Un escadron volant constitué de jeunes femmes rattachée à Catherine de Médicis et qui lui serviront d’espionnes.
Louise, Madeleine, Claudine et Isabeau ont chacune une raison différente de se retrouver auprès de la Reine et d’intégrer cet escadron, mais elles ont en commun beauté, charme et intelligence. Elles possèdent des caractères bien trempés et des esprits rusés. Elles n’ont pas froid aux yeux, elles sont pleine d’audace.
Rien ne pourra leur résister et surtout pas les hommes !
Je les ai toutes trouvées attachantes, fortes et résilientes. (et à l’époque il en fallait de la force et de la résilience lorsque l’on était une femme
Résumé :
Nostradamus vient de prédire la mort du roi Henri II. Catherine de Médicis, son épouse, va alors tenter d'éviter l'irréparable d'arriver. Pendant ce temps, les frères de Guise planifient l'ascension au trône de leur cousine Marie Stuart. Des femmes de milieux sociaux diamétralement opposés vont finir par se retrouver sur le même chemin et dans la même équipe : l'escadron volant. Elles seront les yeux et oreilles de la Reine. Toutefois, il est important de préciser que l'escadron volant ne naîtra qu'à la fin de ce premier tome qui sert avant tout d'introduction et de présentation des différents personnages.
Points forts :
1/ L'immersion réussie dans cette époque grâce aux descriptions des lieux, des objets et des mœurs. Le vocabulaire lui-même est adapté et m'a amené à faire des recherches dans le dictionnaire.
2/ Le mélange "historique" et "fictif" qui permet d'imaginer ce qu'il s'est passé entre certaines personnes. De plus, j'adore aller vérifier si certains évènements ont réellement eu lieu (et bien souvent ce fut le cas !).
3/ La variété de personnages permet d'y trouver son compte. On va davantage s'attacher à certains et à contrario en médire d'autres. Mais surtout, on suit leur évolution à chacun et chacune, pour le meilleur comme pour le pire…
4/ On a l'impression de suivre un feuilleton. Chaque chapitre serait un épisode ou une scène. On glousse devant les échanges chaotiques ou fervents ou on frissonne face à la violence et à l'assujettissement des femmes.
Points faibles :
1/ Le côté feuilleton fait malheureusement parfois perdre en crédibilité. Certains évènements qui devraient être dramatiques nous paraissent anecdotiques. Sur le traitement des femmes, la répétition de certains actes et la réaction de celles-ci semblent plus que modérées.
2/ Le nombre de points de vue pourrait en décourager quelques-uns. Avec un peu moins de dix points de vue, on s'y perd au début. Heureusement, une page dédiée aux personnages en début de roman nous sert de repère.
L'auteur nous offre une fiction qui nous plonge au cœur de la fin du règne d'Henri II, relatant par la même des faits historiques limpides et passionnants.
L'écriture est très agréable, j'ai été happée par l'histoire et par ses nombreux rebondissements. Les femmes apparaissent comme le sexe fort du récit même si certains hommes sortent leurs épingles du jeu. J'ai apprécié découvrir l'histoire de France avec autant de facilité, on est loin des descriptions pompeuses et alambiquées. Ici le destin de Catherine de Medicis (destin que j'ai d'ailleurs très envie d'approfondir) laisse la porte ouverte à la découverte. Elle y apparaît tantôt faible tantôt puissante, à l'instar des femmes qui l'entourent (amies comme ennemies), qui s'enrôlent d'ailleurs dans le fameux et secret Escadron Volant. C'est une part de l'histoire peu connue mais qui mérite qu'on s'y intéresse.
En bref, un roman dynamique, facile à lire (quoique les nombreux narrateurs m'ont parfois un peu perdue, mais le lexique en début de roman apparaît comme une boussole bien utile) et très ludique. Un bonheur que je compte bien retrouver dans le tome 2
La Renaissance à travers petites et Grande histoire.
Rien que évoquant les personnages, on perçoit la grandeur des sujets, la force des thèmes abordés.
Le roi Henri II, son décès en 1559.
Catherine de Médicis devenant ici une brillante et fine stratège.
Diane de Poitier, la favorite, qui va devoir s’incliner.
Les frères Guise, farouches adversaires du protestantisme participants aux guerres de religion jusque’à ce massacre de la Saint Barthélémy.
Marie Stuart, la future reine d’Ecosse.
Nostradamus mis sur le banc de touche par le Roi concernant ses prédictions.
Ambroise Paré, protestant et inventeur de la médecine légale.
Et enfin, dans la dernière partie de ce tome 1, arrivent les espionnes composant le fameux ’’Escadron volant’’ chargé de retrouver le régicide Gabriel de Montgommery.
Cet escadron est époustouflant de stratégie, presque de machiavélisme pour déterre le traite. Rien n’est de trop pour elles, elles sont toute à la cause de la Reine et mettront tout en oeuvre pour ne pas faillir à leur mission. Leur charme autant que leur espièglerie font mouche. Elles m’ont amusées, elles m’ont emportées dans leur ambition.
Il y a par exemple, Claudine mariée contre son gré à un baron très âgé, Madeleine de l’Etoile dont la famille a tout perdu, Louise déçue en amour, Isabeau qui rêve de briller à Paris. Elles sont si humaines, presque bouleversantes, qu’on ne peut que s’y attacher. Un peu comme si on était dans ‘’Charlie et ses drôles de dames » mais à la Renaissance.
Le tome 2 est annoncé pour bientôt, on pourra certainement se faire plaisir à leurs côtés.
On retrouve dans ce livre les qualités de journaliste et scénariste de l’écrivaine Muriel Romana. On devine ce qu’elle pourrait en extraire pour en faire un scénario de film. Les images, les ingrédients, la vivacité des faits historiques, tout est là.
Son écriture est fluide, l’arc narratif se défend, les comportements humains très bien analysés et, qualité indéniable, les faits historiques ne pèsent en rien dans ce roman bien construit.
Bref, il n’y a rien à jeter dans ce roman historique non amidon. C’est léger à souhait.
Je devrais lire sa trilogie sur Marco Polo dont je ne connais pas grand chose et qui, si c’est aussi habilement présenté, devrait peaufiner ma culture historique.
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