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Alors qu'il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, ancien Marine, sauve les touristes d'un gang armé en tuant leur chef à mains nues. À son retour, notre héros malgré lui n'aspire qu'à retrouver sa vie de paisible retraité sous le soleil californien.
Seulement voilà. Sten a un fils, Adam. Et Adam ne va pas très bien. Souffrant depuis longtemps d'une forme aiguë de psychose paranoïaque et délirante (il est notamment persuadé d'être la réincarnation d'un coureur des bois du 19e siècle), le jeune homme est tombé dans les filets d'une dénommée Sara Hovarty Jennings, de quinze ans son aînée. Sara vit seule avec son chien, et le reste du monde est son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre « le gouvernement illégitime des États-Unis d'Amérique » et contre toute forme d'autorité. Sous son influence, Adam va devenir incontrôlable et basculer dans une folie qui est aussi celle de l'Amérique contemporaine, hantée par le démon de la violence.
Lors d’une escapade dans la jungle d’Amérique centrale, Sten Stensen, principal de collège en retraite et ancien combattant du Viet-Nam, sauve ses compagnons croisiéristes d’une bande de détrousseurs en étranglant l’un d’eux. De retour dans sa petite ville, il passe pour un héros alors qu’il ne peut vraiment profiter de son temps libre. Son fils Adam, qui se prend pour le trappeur John Colter et vit dans les bois comme un sauvage, est un grand souci pour lui. Un jour, en faisant du stop, Adam rencontre Sara Hovarty Jennings, femme mûre, solitaire et marginale qui s’éprend de lui et le rejoint un temps dans les bois. Mais les démons qui hantent l’esprit dérangé d’Adam ne vont pas tarder à se déchainer et l’amener au drame.
« Les vrais durs » est un ouvrage que l’on peut considérer à la fois comme un roman noir et comme un roman social. L’auteur y décrit une Amérique profonde toujours inspirée ou hantée par l’esprit des pionniers, une Amérique conquérante, violente, sûre d’elle, à une époque où toutes ses anciennes valeurs n’ont plus tellement cours. En présentant ce livre comme une sorte de chef-d’œuvre (« Magistral » selon The Times), la critique n’a fait qu’œuvre de promotion et de marketing. La réalité est un peu différente. L’intrigue n’est pas particulièrement passionnante. Les personnages, et surtout les Stensen, ne sont pas tellement sympathiques. Adam n’est qu’un psychopathe souffrant de paranoïa doublé d’un adulescent qui refuse toute contrainte. Seule Sara, la rebelle qui refuse de présenter son permis de conduire aux flics qui la contrôlent, attire une certaine empathie. Le style de Boyle très lent et très descriptif n’a rien de flamboyant. Il est même d’une lecture un peu laborieuse. La narration manque de rythme et même d’humour. L’ensemble n’est au bout du compte que la narration d’un fait divers assez lamentable dont un esprit libre et perspicace ne devrait tirer aucune généralité.
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