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La « transition énergétique » est aujourd'hui présentée dans le débat public sur le mode de l'évidence, comme si nos sociétés allaient connaître un même mouvement pour passer des mauvaises énergies fossiles aux bonnes énergies renouvelables. L'analyse sous le seul angle des politiques internationales ne suffit cependant pas à en saisir les conditions. Dans cet ouvrage, les auteurs proposent d'observer les réorientations énergétiques au présent comme au passé, « par le haut » comme « par le bas », telles qu'elles se négocient localement dans les territoires d'installation du nucléaire et des énergies renouvelables photovoltaïques et éoliennes.
Les enquêtes socio-historiques menées dans différents contextes locaux en Italie et en France motivent la comparaison entre ces deux pays de la Méditerranée, contrastés en termes de mix énergétique et de dynamiques de choix : avec un nucléaire en déconstruction en Italie et toujours dominant dans la production électrique française ; avec des développements d'énergies renouvelables plus avancés en Italie qu'en France ; et avec des difficultés semblables pour se défaire du pétrole et du gaz. Dans les deux cas, les processus territoriaux de transition énergétique interrogent les choix des politiques publiques oscillant entre la décentralisation régionale et la tentation constante de recentralisation étatique.
Ce projet de recherche franco-italien est dirigé par Cesare Mattina et Pierre Fournier, sociologues au laboratoire Mesopolhis (CNRS-AMUSciences Po Aix) ; et, côté italien, par les historiennes Elisabetta Bini (université de Naples Federico 2) et Barbara Curli (université de Turin). Ont aussi contribué à cet ouvrage : Vincent Baggioni, Giovanni Carrosio, Stéphanie Dechézelles, Elena Greco, Mathieu Leborgne, Davide Pellegrino, Ivano Scotti et Elisabetta Vezzosi.
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