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Les terribles

Couverture du livre « Les terribles » de Raphael Sorin aux éditions Finitude
  • Date de parution :
  • Editeur : Finitude
  • EAN : 9782912667939
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Raphaël Sorin ne croit pas aux mémoires d'éditeurs. Plus de quarante ans d'édition à son actif, pourtant. Mais rien à faire, il ne se racontera pas. Ses mémoires à lui, ce sont ses rencontres, sa bibliothèque, ses amitiés et tous ces textes éparpillés au fil du temps.
Il en tire la matière de... Voir plus

Raphaël Sorin ne croit pas aux mémoires d'éditeurs. Plus de quarante ans d'édition à son actif, pourtant. Mais rien à faire, il ne se racontera pas. Ses mémoires à lui, ce sont ses rencontres, sa bibliothèque, ses amitiés et tous ces textes éparpillés au fil du temps.
Il en tire la matière de ce qu'il appelle ses «produits d'entretiens». Que du beau monde :

Fantômas, en frac, loup de velours noir, huit-reflets, cape et poignard, marche sur les toits. Jacques Vaché, dandy opiomane au monocle de «crystal», brille, tel un astre noir, dans le ciel surréaliste. Benjamin Péret insulte un prêtre. Arthur Cravan, à Berlin, se promène avec quatre prostituées sur les épaules. Pierre Naville annonce le «nouveau Léviathan». Vladimir Pozner, le jeune futuriste, adopte la devise des Frères Sérapion : «Chacun a son tambour». Robert Bloch, impavide, passe entre les bouteilles des Caves de la Veuve Cliquot. Léo Malet baptise l'Ange au sourire de Reims : «La vamp aux ailes trouées». Marcel Duhamel recrute la fine équipe de la Série Noire. Stephen King cherche la carotide. Raymond Chandler me sème dans la Cité des Anges. James Hadley Chase est mort. Ed McBain m'écrase les phalanges au Plaza. Harry Whittington boit du champagne Ruinart dans le hall du Frantel. William S. Burroughs, en costume trois pièces marron, allume ses Player's. Robert Siodmak réussit son Corsaire rouge et rate son Custer. Samuel Fuller nous laisse trois bouts de cigare et quatre films. Robert Mitchum traîne sa carcasse d'un château l'autre, à Cognac. B. Traven termine son voyage dans la spirale des mensonges. Pierre Prévert se souvient d'Elie Lotar. Arletty a vu Céline quarante-huit heures avant sa mort. Frédéric Dard fête la sortie de son 120e San Antonio. Pierre Siniac a une tête qui me revient. Thomas Narcejac fournit la «pâte humaine aux combinaisons abstraites» de Pierre Boileau. Georges-J. Arnaud ne se relit jamais. Jean-Patrick Manchette écoute la chanson de Gilda.

Le tout, illustré d'une douzaine de vidéogrammes d'Alain le Saux.

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