Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Deux mondes que tout oppose, une grande amitié, une histoire ensorcelante. Poppy, adolescente rebelle, se fait renvoyer de tous les lycées qu'elle fréquente. L'innocente Clarée a du mal à se faire accepter par sa communauté secrète de sorcières. Leurs chemins n'auraient jamais dû se croiser. Pourtant, elles deviennent inséparables. Et la rencontre avec le mystérieux Leo achèvera de bouleverser leurs destinées. Mais y a-t-il une frontière entre magie et réalité ?
J'étais très sceptique à la lecture de ce roman, pour preuve il est resté plus d'un an dans ma pile à lire. M'étant laissée aller aux commentaires mitigés, je l'ai rangé à tort dans un coin de ma bibliothèque.
Les premiers chapitres sont un peu hésitants voire enfantins mais le récit se met finalement rapidement en place, situant les personnages comme il faut et là où il faut. Poppy et Clarée sont touchantes par leur sincérité et leur maux d'adolescentes. Entre amour, amitié et destinés elles vont devoir affronter les vérités qui les entourent. Qui sera Reine du Clan du Nord ? Leur amitié va-t-elle survivre ? Quels sont ces nouveaux sentiments qui les animent ? Sont-ils dangereux ? Autant de questionnements qui vont les mener vers une introspection et des décisions qui vont changer à jamais le cours de leur existence.
J'ai apprécié l'univers qui s'articule autour de la sorcellerie et qui sépare, à l'instar d'Harry Potter, le monde des sorciers de celui des "humains" (mieux connus sous le nom de "Moldus" ou encore "Ivraies" pour le présent roman). Il y a cette magie des mots qui nous intime de poursuivre le récit pour suivre les pas de Poppy, cette jeune fille aux pouvoirs insoupçonnés, mais une magie retenue qui n'a pas encore dévoilé tous ces secrets. En effet, on ressent de la part de l'auteur une certaine réserve qui sera j'imagine révélée au cours du deuxième tome (l'aspect sorcellerie n'étant pas complètement décrit et qui peut laisser certains lecteurs sur leur faim). On s'attend à davantage de descriptions, de sorts, de maléfices, mais l'ensemble est utilisé avec parcimonie laissant davantage la place aux sentiments et aux fondements de l'histoire.
En définitive, Les Sorcières du Clan du Nord m'a laissé un agréable souvenir de lecture, me donnant l'envie de poursuivre les aventures de ces deux adolescentes hors du commun. Un romain discret mais entraînant.
Les sorcières du clan du nord est une sympathique histoire de sorcières, d’amitié et d’amour maternel. Une belle aventure de deux jeunes filles issues de deux mondes complètement différents et qui pourtant ont beaucoup de choses en commun. Une belle réflexion sur la difficulté de trouver sa place dans la société et une belle aventure qui devient de plus en plus palpitante au fil des pages.
La couverture magnifique et le résumé ont suffi à me donner envie de découvrir ce roman de littérature adolescente que je prends de plus en plus de plaisir à découvrir au fil de mes lectures malgré mes 40 ans passés. La lecture du prologue m’a un peu gênée en ce que ce prologue révèle beaucoup trop de choses à mon goût. J’aurai aimé un peu plus de mystère. L’auteur a choisi de nous raconter d’entrée de jeu la prophétie en cause dans cette histoire et ce qui a été fait en conséquence et par qui. Le lecteur n’aurait certes pas mis longtemps à imaginer le scénario mais au moins le petit suspens de savoir s’il avait vu juste aurait un peu pimenté la lecture. En l’occurrence, le lecteur sait déjà, mon sens, trop de choses dès le début.
Mais cela n’a que très peu terni le plaisir que j’ai pris à cette lecture. Les deux personnages que sont Clarée, la petite sorcière et Poppy l’adolescente, mal aimées toutes deux dans leur monde respectif, sont très attachants. On les aime tout de suite, on comprend bien leur malaise et plus particulièrement celui de Poppy dont on découvre le passé et tout ce qui lui est arrivé ne peut qu’émouvoir. Clarée, n’est pas en reste non plus au niveau émotion, on l’apprécie également beaucoup. Ses doutes, ses malheurs dans ce monde de sorcières où elle peine à trouver sa place ne peuvent qu’attirer la tendresse du lecteur. Bon on aurait bien envie qu’elle se rebelle un peu et qu’elle colle quelques beignes à certaines pour paraître moins lisse mais elle n’en reste pas moins très attachante.
Leur rencontre va être un beau moment d’échanges et l’amitié qui va naître entre ces deux jeunes filles, malgré leurs différences, est une belle preuve de tolérance et d’ouverture à l’autre, même différent. J’ai trouvé cet aspect fort intelligent dans un roman destiné aux adolescents. L’auteur profite du récit pour inculquer les idées de tolérances et d’ouverture d’esprit, d’apprendre à connaître les gens sans jugements, de savoir passer outre ses a priori. C’est très bien fait et j’ai beaucoup apprécié cet aspect.
Et bien sûr il ne faut pas oublier l’intrigue en elle-même qui est aussi bien menée. Malgré le petit bémol du prologue qui en dit trop, l’intrigue reste prenante. Le rythme est certes un peu long au départ mais une fois les choses bien mises en place, l’intrigue se complexifie quelque peu et la tension augmente au fil des pages pour notre plus grand plaisir. L’action n’est certes pas trépidante mais il y a des rebondissements et des petites révélations qui apportent leur lot de surprise et de suspense. Et par les personnages secondaires que l’auteur a placés dans l’histoire et qui prennent leur place au fur et à mesure, des questions se posent et les mystères qu’ils apportent pimentent un peu plus cette histoire pour le plus grand bonheur du lecteur..
Bref, j’ai beaucoup aimé ce roman.
J’ai découvert en même temps que je le lisais qu’il s’agissait d’un tome 1 et bien sûr je lirai le tome 2 pour connaître la suite de cette histoire dont je vous recommande la lecture.
https://mllejavottebooks.wordpress.com/2018/11/26/les-sorcieres-du-clan-du-nord-tome-le-sortilege-de-minuit-irena-brignull/
Tout d'abord, un grand merci à Gallimard pour ce nouveau service presse. A chaque colis que je reçois, c'est un enchantement total. Sincèrement, merci pour la confiance que vous continuez de placer en moi, cela vaut tout l'or du monde. J'étais très curieuse de lire le premier tome de la saga Les sorcières du clan du Nord (The Hawkweed Prophecy en VO) car ce dernier est décrit comme un mélange parfait de roman contemporain et de fantasy, et qui aurait déjà des airs de grand classique des deux genres. Voilà de quoi m'intriguer franchement. Et puis, la couverture, aussi bien la française que l'originale et les autres couvertures internationales, bien que différentes, ont toutes une aura intemporelle, envoûtante, presque mystique. Bref, de quoi nous enivrer et nous donner envie de découvrir cette histoire sombre, mystérieuse et à l'enjeu incertain et pesant. Vous allez comprendre de quoi il en retourne. Deux jeunes filles ont été inter-changées avant même leur naissance, dans le ventre de leur mère respective. Oui, c'est déjà choquant. Nos deux héroïnes vont alors évoluer dans un monde qui n'est pas le leur et les rejette ainsi naturellement.
Elles mêmes sentent que leur place est ailleurs. Oui, mais où ? On pourrait croire que leur rencontre va tout arranger. Or, ce sera loin d'être le cas. Certes, la vérité va éclater mais va amener le chaos avec elle, et le désarroi. Au niveau des personnages, Poppy est de loin mon préféré. Elle a grandi rejetée par tous à cause de ses dons surpuissants qu'elle ne maîtrise pas et qui explosent avec ses sentiments de colère et d'injustice, ce qui a crée une image d'elle d'indésirée folle à lier et à l'âme très sombre, alors qu'en réalité, Poppy est le personnage le plus humain du roman. Certes, ses capacités sembleraient faire croire qu'elle est une fille hors normes à tous les niveaux, mais justement : c'est parce-qu'elle n'est pas "normale", qu'elle se démarque, qu'elle a une personnalité et une âme plus belle que toutes les autres, même au sein des sorcières, son clan, qui n'est au fond qu'un calque des humains faibles et avides de pouvoir, de supériorité. La seule différence, c'est que les sorcières savent utiliser les herbes comme personne, se transformer et jeter des sorts. Point final.
Poppy sort du lot car elle est force et vulnérabilité à la fois. Elle m'a véritablement bouleversée car elle fait preuve d'une grande abnégation, envers Clarée, Leo et les deux clans rivaux de sorcières, Nord et Est, mais elle ne se laisse pas faire pour autant. Poppy a l'âme d'une survivante, elle éprouve tout de manière intense et cela va risquer de la briser, mais cela rend son personnage d'autant plus poétique et évocateur, d'une humanité remarquable. Quant à Clarée, celle-ci paraît de prime abord le soleil à la lune que serait Poppy, lui apportant la chaleur de l'amitié dans sa vie solitaire et malheureuse, mais en réalité, je trouve que Clarée représente beaucoup plus l'humanité dans toute sa faiblesse à céder trop vite à la tentation de vouloir se faire aimer des autres. Ni son prénom, qui rappelle la lueur du matin, ni la blondeur angélique de ses cheveux et ni son teint laiteux de poupée en porcelaine n'ont eu raison de moi. Je n'ai pas cédé comme Leo, ou même comme Poppy, qui pense que la vie de Clarée vaut mieux que la sienne.
Et laissez-moi vous dire que je ne suis pas du tout d'accord. J'aime Clarée également, car au fond, elle est une bonne personne et, au début du récit, je la préférais même à Poppy de par son optimisme spontané et son innocence qui lui faisait voir tout dans la vie avec émerveillement. Mais en se retrouvant plongée dans la grande ville, Clarée va se dénaturaliser,_et perdre son étincelle de pureté et d'authenticité pour devenir une fille qui se maquille et qui a un petit copain. A travers ce personnage, on a l'allégorie du passage de l'enfance à l'âge adulte, qui se fait toujours très durement malheureusement, et où la plupart des adultes y perdent leur âme d'enfant, comme le disait Saint-Exupéry. Je n'en veux pas à Clarée, d'avoir ce besoin viscéral, presque malsain, de se faire accepter, au risque de se perdre elle-même et de devenir une vraie égoïste. Elle ressemble en cela à sa mère adoptive, Charlock, d'ailleurs. Cette sorcière, qui me semblait très douce et compréhensive au début, a perdu le savoir de profiter de la vie pleinement, avec les choses élémentaires, que l'amour de ses proches,_au profit d'une guerre civile au sein des magiciennes qui l'a rendue aigrie, au point d'y sacrifier sa fille biologique, Poppy, dans le processus.
Autrement dit, on se complique vachement la vie pour des querelles avares, qui nous plongent dans une souffrance sans nom. Voilà notre seule récompense. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'auteure parvienne ainsi à dépeindre toute la complexité du genre humain, de nos émotions et de nos objectifs, au travers de personnages qui prennent toutes les teintes du trombinoscope et dont les actions, tantôt joyeuses et désintéressées, tantôt emplies de noirceur et de l'envie de faire mal, à divers degrés, sont déterminantes de qui ils sont. Par exemple, Surelle est l'image de la sorcière disgracieuse, qui ne soucie pas de son physique mais de tout ce qu'elle peut accomplir en tant que sorcière, de son ascension. Je la pensais antipathique au possible, par rapport à sa "cousine" Clarée,_mais elle est d'autant plus intéressante car elle aimerait juste que sa mère l'aime pour ce qu'elle est, même si il lui arrive d'échouer, même si elle n'est pas parfaite dans tout ce qu'elle fait. Qu'elle l'aime juste parce-qu'elle est sa fille. N'est-ce pas la plus belle chose qui soit ? Le pire, c'est que Crécerelle, l'impitoyable cheffe du clan Nord, aime sa fille du plus profond de son cœur, mais ce n'est que lors de l'issue tragique de toute cette histoire qu'elle le réalise, alors brisée par son existence.
Pour conclure, je dirais que ce premier roman écrit par une scénariste m'a agréablement surprise. L'écriture est belle et fluide, et est multicolore, comme le rayonnement des personnages : de l'ombre à la lumière, de l'enfance à l'adolescence au passage à l'âge adulte, de la maturité, du talent, de la lucidité, de la vigueur d'esprit : ce livre sait s'adresser à tous, et c'est ce qui fait d'Irena Brignull une très bonne conteuse qui donne vie à son imagination sous nos yeux, à la manière d'une projection cinématographique. Je confirme donc que, pour ma part, son expertise en matière de scénaristique n'éclipse pas sa patte d'écrivain mais au contraire : la bonifie. Le coup de ♥ ou coup de ϟ ne s'est pas ressenti ici, mais cela ne saurait tarder. Je suis convaincue que le second tome aura ce petit je-ne-sais-quoi qu'il faut pour que mon cœur soit totalement conquis, voir électrisé. Patience est de rigueur. Il me tarde de retrouver Poppy, qui, à la fin de ce premier tome, trouve sa délivrance et parvient à s'envoler. En espérant que ses ailes la porteront jusqu'à son Leo, le si doux et torturé Leo, dont l'amour ardent m'a fait frissonner et m'a enflammée. Puissent nos deux amoureux se réunir, sans obstacles pour les tenir à distance l'un de l'autre cette fois. Une lecture que je ne peux que vous recommander.
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