Les chroniques sont en ligne ! A découvrir pour avoir des idées de lecture...
« Maintenant elle sait que le bonheur est vagabond, fait de tout petits instants, provoqué, peut-être, par des inconnus. » Cécile Renan est une femme singulière. Elle est riche et spendide. Mais cette bonne fortune s'accompagne d'un frisson secret et tenace. Elle a peur de tout perdre, de se perdre, de traverser la vie tout en marchant à côté d'elle-même. Un jour, elle pousse la porte d'une épicerie iranienne à Paris. Que cherche-t-elle ? Elle l'ignore. Mais elle se lie avec le patron et sa famille délurée, fantasque, qui n'ont rien à lui refuser. Ils bouleversent la vie de Cécile et se laissent éblouir par elle.
Nahal Tajadod nous plonge dans un univers loufoque, oriental, où une femme française, se faufilant entre deux mondes, part à sa propre reconquête.
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Plus que quelques jours avant les premières chroniques de nos #explolecteurs, venez découvrir les avis de la page 100 !
Voici mon avis à la page 100 :
Un 4ème roman à chroniquer qui m'a tout de suite beaucoup plu par le thème qu'il aborde : le bonheur et sa quête. A-t-on vraiment besoin du faste et du somptueux, ou seulement des petites choses du quotidien ? Ce livre essaye d'y répondre à sa manière et je commence, à ce moment du livre, à entrevoir un début de réponse. En outre, il y a pas mal de descriptions, notamment psychologiques, que je trouve très intéressantes. Et l'incorporation du monde oriental est superbe. J'adore. Seul point négatif pour le moment : un début un peu flou et des relations entre les personnages un peu difficiles à assimiler. J'ai tout de même franchement envie de lire la suite pour voir ce que cela va donner !
Chronique :
Dans l'ensemble j'ai beaucoup aimé ce livre. A la fois roman et roman philosophique, je suis partie à la recherche du bonheur avec Cécile, le personnage principal. Même si les dernières pages sont un peu longues, le roman se lit assez vite et l'histoire est prenante.
Me voilà donc plongée dans une quête du bonheur, le sujet principal du livre. Cécile est une jeune femme qui a tout ce que n'importe qui d'autre désirerait. De l'argent, un mari beau à couper le souffle, une belle maison. La célébrité, la richesse, la gloire. Le luxe et le faste en somme. Mais la seule chose qu'elle ne possède pas, c'est le bonheur. C'est par le biais de rencontres, d'un voyage qu'elle essaye de le trouver. Sa première rencontre, avec un médecin urgentiste, est d'ailleurs un peu floue. Existe-t-il vraiment ? A-t-elle rêvé ? C'est un mystère qui dure jusqu'à la dernière phrase !
Par ailleurs, cette tension entre rêve et réalité se rencontre à d'autres moments de l'histoire. Au fur et à mesure, Cécile se rend compte que le bonheur ne lui parvient qu'à de brefs instants, et seulement grâce aux petites choses du quotidien. L'auteur a ici pris le parti de définir le bonheur ainsi, mais est-ce une obligation ? la philosophie comme la poésie sont au rendez-vous. Cette dernière est d'ailleurs souvent utilisée pour appuyer ou remplacer les différents propos des personnages. Toutes ces références permettent une intertextualité intense et une grande richesse référentielle. C'est aussi un moyen pour l'auteur d'aborder le mélange des deux pays présents dans ce roman : l'Iran et la France.
Bien que la plupart de l'histoire ne se déroule pas en Orient mais bien en France, une multitude d'informations nous sont déversées sur ce monde qui nous est inconnu. Pour ce faire, j'ai pu constater une multitude de descriptions et notamment de portraits. Les différents personnages importants sont décrits avec une minutie, autant physiquement que psychologiquement. Peu à peu, les personnages iraniens se multiplient et j'ai découvert par le biais de Cécile leur culture. La littérature, l'Histoire, la gastronomie … de nombreux domaines sont abordés. Puis les deux facettes ne sont plus distinctes mais elles s'entremêlent, formant un mélange parfaitement homogène. Nous basculons de la France à l'Iran sans aucune difficulté, retrouvant des aspects des deux pays où que ce soit.
C'est un roman qui m'a beaucoup plu, autant par l'aspect de ce mélange que par la question du bonheur omniprésente. Les personnages sont attachants, drôles, solidaires. On découvre un petit monde jusqu'alors pas si connu que cela. Et, contrairement à d'habitude, la fin est extraordinaire. Surprenante et joyeuse.
Les plus : La quête du bonheur / Le mélange des cultures / La fin !
Les moins : Un livre un peu long sur la fin / Un début un peu flou
Ce qu'il faudrait améliorer : /
Cécile est en apparence une femme que la vie a comblé. Elle est belle, riche, fréquente les plus grands de ce monde et est adulée de tous. Actrice, égérie, elle est même parfois un peu agaçante avec son trop plein de réussite.
Mais sous le voile, se cache la mort de son mari, le départ des enfants devenus grands, la disparition du chat, l' épée de Damocles d'Alzheimer et puis cette boule sous le sternum.
C'est justement ce "nodule" qui lui fait appeler, un soir, S.O.S médecin. Elle reçoit ainsi la visite d'un médecin iranien qui va bousculer le cours de sa vie précieuse. Cet opiomane, tout en l'apaisant, va l'entraîner dans un monde de tapis persans, d'épices, de débrouilles et d'entraide, lui faire découvrir l'âme persane exilée rue des Entrepreneurs.
La suite nous mène du XVe arrondissement à l'Haye les Roses en passant par Téhéran en compagnie d'une troupe bigarrée, hétéroclite et chaleureuse. Kamal, le Geo Trouvetout, Jaleh la marathonienne et mère d'Amir futur président de la République, Amar, le séducteur bisexuel, amant de Chloé, étudiante des langues ´O. Tous vont accompagner Cécile pour un bout de chemin.
L'impression laissée par les 100 premiers pages était la bonne. Le trop plein de directions empruntées par l'auteur ne fait que s'accentuer. Il est difficile de suivre le fil conducteur et de voir vers quelle destination souhaite nous emporter Nahal Tajadod. On comprend trop tard, à la toute fin, le pourquoi du comment. Il est déjà trop tard.
Malgré toutes ses difficultés, Cécile ne recueille pas l'empathie du lecteur. En revanche, la foule de personnages hauts en couleur qui l'entoure, apporte ce qu'il faut pour mener la lecture à son terme.
Une lecture facile mais décevante.
Combien de fois un livre doit il nous tomber des mains avant que l'on soit convaincu qu'il nous est impossible de rentrer dans l'univers de l'auteur ? Dans ces 100 premières pages que j'avoue bien volontiers avoir parcouru avec beaucoup de désinvolture, je n'ai ressenti qu'un profond ennui. Le style est plat, les propos sont creux, les situations d'une banalité affligeante. Rien dans ce récit ne fait écho en moi. Je suis vraiment désolé d'avoir à dire cela mais pour moi, ce livre que j'ai du mal à qualifier de roman, ne présente absolument aucun intérêt. Il y a à Bayonne un libraire qui met dans sa vitrine les 15 romans qu'il conseille pour l'été et il met celui qu'il faut absolument éviter. Je ne sais pas quels sont les meilleurs mais je crois avoir trouvé le pire.
Les explorateurs de la rentrée 2016. Point d’étape de la page…100
Où il est question de bonheur. Une femme belle et particulière qui a peur de perdre la mémoire et bien d'autres choses encore. Elle rencontre nombre de personnages hauts en couleur. C’est pétillant, un peu burlesque, mais pour l’instant j’ai du mal à saisir dans quelle direction l’auteur souhaite entraîner le lecteur.
Peu importe, en attendant de comprendre, je savoure malgré quelques longueurs et digressions.
Parce qu’un soir elle est prise de nausées, de crampes et de douleurs abdominales, Cécile Renan fait appel à SOS médecins. Parce que le bel urgentiste qui frappe à sa porte réussit à calmer ses maux d’un coup de bonbon au miel et à la rose, elle a envie de le revoir. Parce qu’elle s’aperçoit qu’elle ne connaît rien de lui si ce n’est sa nationalité iranienne, sa vie va changer. Femme sublime et fantasque, artiste internationalement connue, arpenteuse des beaux quartiers, elle va, en effet, voir son existence bouleversée en entrant dans une épicerie du quartier iranien de Paris, à la recherche du docteur brun rencontré la veille.
Elle fait ainsi la connaissance de Kamal, l’épicier et de toute une collection de personnages hauts en couleur : Jaleh, sa femme, en pleine préparation physique pour le futur marathon de Paris, Samir, son fils, qui sera un jour Président de la République, Arash, un pseudo danseur qui doit se faire passer pour un médecin… Ils entrent dans son intimité qui en est transformée.
Le roman de Nahal Tajadod "Les simples prétextes du bonheur" nous entraîne à la suite de Cécile dans une course folle et loufoque. Car on ne sait trop ce que cherche cette femme. Elle a peur, certes, mais de quoi précisément ? Elle a peur de passer à côté de sa vie et ses nouveaux amis vont, du moins l’espère-t-elle, lui permettre de se retrouver.
J’ai aimé l’écriture de l’auteur, colorée, humoristique, drôle, divertissante. J’ai aimé son érudition. J’ai aimé ses tournures de phrases d’une élégance rare. J’ai aimé ses personnages tous plus étonnants, plus drôles, plus généreux, plus instables, plus insolites les uns que les autres. Cécile, grâce à eux retrouve son allant, une humanité qui lui faisait défaut, une envie irrépressible d’aider les autres et même de se rendre en Iran. Entre France et Iran, entre orient et occident la fougue de Nahal Tajadod vole de monts en merveilles. Malgré ses digressions, ses anecdotes sans fin, ses expressions parfois taillées à la hache, elle réalise un très beau roman jusqu’à son paragraphe ultime, véritable goutte d’eau de rose sur le bonbon au miel.
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