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Comment l'idée de démocratie a-t-elle cédé le pas au chaos universel? Derrière les apparences, qui sont les réels protagonistes de la géopolitique mondiale? Les Gilets jaunes sont-ils une résurgence du rêve occidental?
Une analyse juridique, institutionnelle, économique et monétaire, qui considère les évolutions historiques nationales et internationales, permet de saisir la réalité cachée du pouvoir actuel. Derrière le pouvoir politique apparent se profile, dans un jeu d'ombres et de lumières, le véritable pouvoir mondial. Les États ne sont majoritairement plus des entités autonomes et souveraines mais des coquilles vides, dénuées de légitimité politique.
Depuis l'époque des Grandes découvertes et de la fusion, par Oliver Cromwell, des puissances militaire et financière, le «fait politique» a progressivement, partout dans le monde, cédé la place au «fait économique». Les actuelles «démocraties» ne représentent pas les intérêts des populations mais les intérêts de ceux qui financent les campagnes électorales et les «partis». Les donneurs d'ordre se cachent derrière les pantins politiques et l'anonymat des capitaux pour échapper à toute responsabilité. Les financiers, véritables responsables politiques, imposent ainsi leurs intérêts catégoriels aux populations en toute impunité.
Ces grands détenteurs de capitaux opèrent à partir de leur quartier général de la City et répartissent leurs forces dans les paradis fiscaux qui ont fleuri aux quatre coins du monde. Les allégeances actuelles fonctionnent sur le modèle de l'hommage-lige féodal, à la réserve près que ces liens de subordination sont occultes. Dans les coulisses, le véritable modèle de nos démocraties modernes est le fonctionnement des mafias, qui contrôlent la Société par les récompenses matérielles et la terreur.
Les «banquiers-commerçants» ont construit leur puissance au fil des siècles par le contrôle des monnaies et des «lois». Ils ont élaboré, via le droit des affaires, un archétype mondial de Société sans ordre moral. Ce système, d'origine anglo-saxonne a, sous couvert de «liberté», remplacé le modèle de droit continental traditionnel. Il sévit autant dans les «droit» et «sciences» économiques - y compris au niveau des normes comptables - que dans les systèmes monétaires, financiers et institutionnels. Peu à peu, le modèle impérial anglo-saxon génère, partout dans le monde, un glissement vers l'esclavagisme légal.
Il ne reste plus aux banquiers qu'à parfaire leur oeuvre en instituant officiellement un gouvernement mondial dictatorial que leurs partisans appellent d'ores et déjà «nouvel ordre mondial». Ce «nouvel ordre» est loin d'être nouveau, il vient tout droit du XVIIème siècle.
L’idée de démocratie a-t-elle cédé le pas au chaos universel, fait de guerres économiques, de terrorisme, d’interventions militaires « préventives », de révolutions colorées, de pandémies orchestrées, etc ? Les hommes d’État élus à intervalles réguliers prennent-ils leurs ordres auprès d’oligarques milliardaires qui restent dans l’ombre ? Les états-nations ne sont-ils plus que des coquilles vides ? Les multinationales ont-elles plus de pouvoir que les gouvernements ? Le Brexit est-il une vraie ou une fausse bonne nouvelle ? L’Etat peut-il résister au pouvoir des banques ? La présence d’une banque centrale, toujours aux mains de banquiers privés, est-elle compatible avec la souveraineté étatique ? Ce livre tente de répondre à toutes ces questions et à quelques autres sur la liberté, la souveraineté et la fin des civilisations en raison de l’accaparement des richesses par une infime minorité.
« Les raisons cachées du désordre mondial » est un essai de géopolitique et d’économie composé d’une trentaine d’articles, entretiens et de conférences tous complémentaires même s’ils sont un peu redondants et déjà datés (2016/2017). Les analyses de Valérie Bugault sont intéressantes. Ses arguments sont fondés et bien étayés. Un imposant appareil de notes et de références en atteste. Sans aucun doute, ce désordre mondial organisé depuis plus de deux siècles (avec la Révolution Française et sa destruction de l’ordre ancien, la France est passée du principe de l’être à celui de l’avoir au profit d’une petite bourgeoisie, inspirée par les financiers de l’époque, qui se débarrassa des deux ordres, noblesse et clergé, sur lesquels reposait un certain équilibre) n’est là que pour faire advenir un « nouvel ordre mondial » toujours plus favorable à l’oligarchie et toujours plus néfaste aux peuples dépossédés de tout et même de leurs libertés les plus élémentaires. Aux côtés de démonstrations convaincantes, le lecteur découvrira des analyses plus discutables comme celle du Brexit qui aurait été voulu par l’oligarchie pour mieux renforcer l’union européenne, ou comme celle du démantèlement de l’empire américain par l’abandon du dollar comme monnaie mondiale au profit d’un panier de devises regroupées sous le nom de « Phénix », ou encore comme le fait que la City de Londres aurait seule la haute main sur l’ensemble de la finance internationale, sans parler de la Chine comme futur maître du monde, mais toujours sous la coupe des mêmes (jamais cités précisément d’ailleurs !). Plus intéressante est la dernière partie, celle des « solutions » pour rétablir démocratie, souveraineté, indépendance et liberté. Dommage que toutes les propositions restent dans un flou aussi théorique que chimérique. On peut toujours rêver !
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