Cette thèse est une recherche sur l'ontologie des raisons d'agir, qui ont l'étrange propriété et de rendre compte de choses observables publiquement (comme y insiste Davidson), et d'être données à la première personne sans observation. Le problème est à la fois ontologique et éthique : les raisons peuvent-elle décrire un fonctionnement sans que cela détruise l'autorité de la première personne ? La réponse sera négative : on fera de la raison la chose, si elle existe, qui peut à la fois être énoncée par l'agent et décrire durablement son comportement, et l'on montrera comment une telle chose peut exister. Ainsi, la question des conditions de son existence pourra être distinguée du problème de savoir comment un sujet en vient à pouvoir l'énoncer ; et la voie pourra s'ouvrir d'un réductionnisme qui ne conduit pas à traiter ses propres raisons comme des causes -ce qui, comme le montrait Kim, est d'une importance éthique majeure.Laure Fournier est agrégée et docteure en philosophie.
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