Depuis qu'il est apparu sur Terre, L'Homme, pour de multiples raisons a toujours été obligé de se déplacer, tant pour son approvisionnement en besoins nutritifs (territoires de chasse, récolte de fruits sauvages, etc.) que pour assouvir sa soif de conquêtes de nouveaux territoires. Les pistes que nos ancêtres empruntaient étaient semées d'embûches (reliefs abrupts, vallées profondes, gorges, cours d'eau) et le franchissement de ces obstacles naturels devint pour eux une préoccupation quotidienne.
Pour se rendre d'un point à un autre en évitant de longs et périlleux détours, les hommes construisirent des ponts.
On est droit de penser que le premier ouvrage de franchissement fût certainement un tronc d'arbre placé [volontairement ou plus probablement accidentellement (arbre déraciné par une tempête par exemple)] en travers d'une brèche, probablement un cours d'eau. L'un des tout premiers « ouvrage d'art » construit par l'Homme fut certainement le pont suspendu, ouvrage que l'on peut encore admirer dans certaines contrées d'Afrique ou d'Asie. Ce pont est fait d'un assemblage de lianes tressées avec d'autres matériaux naturels à l'état pratiquement brut.
Avec l'invention de la roue, les déplacements des hommes prirent un essor considérable, et ce sont notamment les Romains, qui dans leur course effrénée à la conquête du Monde construisirent de nombreux ouvrages permettant l'avance rapide de leurs légions et de leur intendance. L'établissement de chemins et d'ouvrages d'art était donc devenu une nécessité absolue ; mais c'est seulement quelques siècles plus tard avec l'avènement des chemins de fer que la construction d'ouvrages de franchissement atteignit son apogée.
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