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Étonnant destin que celui de l'initiative spirituelle et apostolique qui prit corps au Puy, le 15 octobre 1650, grâce à l'évêque Henri de Maupas. La communauté de Saint-Joseph qui se forma alors est à l'origine de plus de vingt mille soeurs aujourd'hui répandues en cinquante-six pays, en une quarantaine de congrégations autonomes. Mais cette naissance laisse dans l'ombre ce qui a pu se passer, les années précédentes, à Saint-Flour. Des femmes de conditions diverses s'étaient déjà associées dans une vie quasi-religieuse adonnée au service du prochain, appelées par une société locale en pleine transformation et un jésuite toulousain qui exerçait là son ministère. Ces origines sont très mal connues. Il fallait donc rouvrir le dossier, réveiller des archives dormantes, rassembler des documents, rapprocher des témoignages, réinterroger textes et contextes, tenter de découvrir les chemins de la migration de Saint-Flour au Puy, et le pourquoi de la fracture survenue ensuite, percer le secret spirituel d'une diffusion rapide. Ainsi réémerge une histoire oubliée mais pleine d'actualité. Le livre que voici, au-delà des personnalités qu'il ressuscite et des épisodes qu'il reconstitue, apporte une précieuse contribution en deux domaines. D'abord sur le premier XVIIe siècle, au moment où il va bientôt refluer sur le primat de l'ordre. Entre 1641 et 1650 peuvent encore surgir des initiatives apostoliques liées à une forte spiritualité de femmes portées par le " pur amour " et simultanément par la " grande vertu ", selon les expressions de l'époque. Ensuite sur les processus de fondation religieuse. Hier comme aujourd'hui, des émergences lentes et parfois difficiles portent la marque d'une imagination et d'une audace que les institutionalisations ultérieures ont peut-être trop normalisées. Une fois de plus, un devoir de mémoire suggère des chemins d'espérance.
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