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Dans les années 1930-40, des économistes, juristes et sociologues allemands d'obédience libérale constatent l'échec d'un libéralisme économique inapte à régler le problème des crises économiques graves qui ont bouleversé l'Allemagne depuis la Première Guerre mondiale. Ils ont alors reconstruit les fondements économiques, juridiques, sociaux et culturels d'une économie de marché dont les bénéfices puissent être rendus accessibles et diffusés à l'ensemble de la société. Cette « économie de marché » prend, après la Seconde Guerre mondiale, l'appellation d'« économie sociale de marché ».
Ses concepteurs, réunis à partir de 1948 autour de la revue Ordo deviennent les « ordolibéraux ».
Pour reconstruire une économie de marché efficiente, les ordolibéraux sont passés par la refondation d'une économie politique aux ambitions à la fois scientifiques, normatives et pratiques.
Cette nouvelle économie politique souhaitait rompre à la fois avec la tradition de l'École classique, avec le déterminisme historique marxiste et le réformisme social de l'École historique allemande, auxquels il était reproché des insuffisances théoriques ainsi qu'une incapacité à fournir des solutions efficaces aux graves crises économiques. L'objectif fut alors de poser les fondements scientifiques et pratiques d'un modèle alternatif au « laissez faire » et au dirigisme économique national-socialiste et soviétique.
Les ordolibéraux dessinèrent alors l'esquisse théorique d'un ordre économique et social fondé sur une économie de marché dont le bon fonctionnement était garanti par un ensemble de règles juridiques claires, idéalement scellées durablement dans le cadre d'une constitution économique.
Dans ce modèle, c'est une liberté concurrentielle non faussée, associée à une liberté des échanges et à une stabilité monétaire et budgétaire qui permet de diffuser de manière durable dans l'ensemble de la société une prospérité portée par les succès en matière de commerce international. Cette prospérité générale rend ainsi marginal, voire caduque, un système de redistribution sociale porté par l'État. Le succès économique de l'Allemagne des années 1950 a été en partie porté par ce modèle.
L'héritage théorique de l'ordolibéralisme est, à l'image de ses penseurs, vaste et divers : constitutionalisme et institutionnalisme, mais aussi économie industrielle et théories du développement durable. Une relecture de ses grandes figures offre matière à repenser les fondements d'une science économique ouverte à une recherche interdisciplinaire.
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