"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour déçu, Ludovic, enfant haï par sa trop jeune mère - Nicole - et ses grands-parents, vit ses premières années caché dans un grenier.La situation ne s'arrange guère après le mariage de Nicole avec Micho, brave et riche mécanicien qui cherche à protéger Ludovic. Hantée par ses amours brisées, sombrant dans l'alcoolisme et méprisant son mari, la jeune femme fait enfermer son fils dans une institution pour débiles légers. Mais Ludovic n'est pas l'arriéré qu'on veut faire de lui. Il ne cesse de rêver à sa mère qu'il adore et qu'il redoute. Même une première expérience amoureuse ne parvient pas à l'en détourner. Son seul but, son unique lumière : la retrouver.S'enfuyant un soir de Noël, il trouve refuge sur la côte bordelaise, à bord d'une épave échouée, écrit chez lui des lettres enflammées qui restent sans réponse. Et c'est là-bas, sur le bateau dont il a fait sa maison, que va se produire entre Nicole et son fils une scène poignante de re-connaissance mutuelle - qui est aussi le dernier épisode de leurs noces barbares.
Mon premier livre de cet auteur et quel coup de poing!!
Ludovic est le fruit de noces barbares, celles d'un viol collectif atroce commis sur Nicole, sa jeune mère de 14 ans.
Elle le déteste. Et pour ses grands-parents, il n'apporte que la honte et le déshonneur. Ludo vit donc les premières années de son existence dans un grenier, caché, à peine nourri.
Puis Micho, un riche et brave mécano se marie avec Nicole, et essaie vainement protéger son beau-fils.
Ludo, lui, n'a d'yeux que pour sa mère. Il la vénère, guette le moindre de ses gestes...
Mais pour Nicole, la simple vue de son fils lui rappelle constamment le souvenir insupportable de son viol.
"Les noces barbares", c'est un roman bouleversant sur la complexité des sentiments humains. La solitude de Ludo, ses désillusions, le rejet permanent et méprisant de sa mère nous brisent le cœur...
L'écriture est simple et fluide, l'histoire est triste mais prenante
Bref, un chef d'œuvre récompensé par le goncourt en 1985.
Voici une relation mère-fils à l’extrême opposé de celle de « La promesse de l’aube« , que je viens de lire.
Ludo est le fils de Nicole, le fruit du viol collectif de celle-ci alors qu’elle n’avait pas 15 ans. Non désiré, rejeté par sa mère mais aussi par ses grands-parents, le garçon est livré à lui-même depuis le plus jeune âge, enfermé dans un grenier comme un animal. Enfant sauvage, on ne lui a inculqué aucune notion d’hygiène, aucune bonne manière, aucun code social. Mais on lui reproche d’être sale et répugnant, mal élevé, bête, de ne jamais dire « maman », lui qui sait à peine parler et ignore ce que sont la tendresse et l’affection.
Alors que le gamin a cinq ou six ans, Nicole se marie avec Micho, un brave type, qui se prend d’affection pour Ludo, mais cela ne suffira pas. Nicole, hantée par ses fantômes qu’elle retrouve dans le regard de son fils, le fait placer dans une institution pour débiles légers. Mais les choses ne s’arrangent pas davantage, et Ludo, qui veut retrouver sa mère, adorée en dépit de tout (mais qu’a-t-il compris de l’amour, cet enfant ?), s’échappe. Et tout cela finira mal.
C’est peut-être un mauvais timing de lecture*, mais je n’ai pas aimé lire cette histoire. J’aime le noir, mais là c’est trop. Sombre, glauque, malsain, j’ai eu l’impression que l’auteur se complaisait à saturer le lecteur de détails sordides, à mettre en scène des personnages odieux et détestables. Je peux comprendre qu’une mère rejette son fils après le traumatisme d’un viol, mais les grands-parents ? J’ai peine à croire que la peur du qu’en dira-t-on rende les gens aussi stupides, cruels, inhumains. Et que dire de la directrice de l’institution, vieille fille frustrée et d’une perversité sans nom. Il y a bien quelques bribes de bienveillance chez Micho et d’autres personnages secondaires, mais elle est vaine, maladroite, niaise, tellement inutile qu’on finit par penser que personne ne se préoccupe réellement de Ludo. Paroles, paroles… Pas davantage de chaleur dans l’écriture, froide, sans pathos, clinique. C’est peut-être bien écrit (Goncourt 1985, si cela a une signification) mais cela se traîne en longueur et cela ne suffit pas à rattraper tant de noirceur et de désespérance.
*Mais quel est donc l’impact du confinement sur la sensibilité d’un lecteur ?
Une histoire triste d'un enfant né d'un viol collectif et que sa mère n'arrive pas à aimer.
L'histoire s'étend lentement pour illustrer cet amour maternel que cherche en vain Ludo.
On le croit idiot mais il n'est que souffrance.
Jamais il ne renoncera, jamais il ne comprendra, jamais il n'oubliera.
Une écriture intime, quelques longueurs sur la fin mais un style poétique.
Bien sur, on est en empathie avec l'enfant, on attend un geste d'affection mais est-ce-possible ?
Il faudra attendre les toutes dernières pages pour le savoir.
Histoire dure, sujet délicat, lorsque je l'ai commencé je n'ai pas pu arrêter avant la fin....que j'aurais voulu finie autrement....
Une femme peut-elle aimer son enfant lorsque celui-ci est le fruit d’un viol ?
C’est ce sujet douloureux que nous propose Yann Quéfelec dans ce très beau roman plein de force et de pudeur.
Nicole, adolescente trop crédule se laisse séduire par un militaire américain qui la viole avant d’en faire profiter ses copains.
Lorsque Ludo vient au monde, il représente la honte absolue pour la famille de la jeune fille qui le cache dans un grenier jusqu’au mariage de sa mère avec Micho, un brave homme auprès duquel l’enfant trouvera un semblant d’amour.
C’est l’histoire d’un môme qui n’aurait pas dû naitre, qui n’a pas de place dans l’existence. Qui mendie désespérément l’amour maternel, cherchant à se plier à ses quatre volontés, attiré par sa lumière et sa beauté comme un papillon de nuit. Mais qui n’obtient jamais un geste de tendresse, ni même d’attention.
L’écriture de Yann Quéfellec est magistrale de justesse, sans jamais tomber dans le pathos. Les mots font mal, les phrases claquent comme des coups de fouet. On ressent une immense compassion pour ce petit garçon, une envie de le serrer fort et le protéger.
Quant à la fin, elle est à la fois d'une beauté et d'une tristesse infinie.
Lecture forte, puissante, couronnée en 1985 par un Prix Goncourt, ô combien mérité.
Fruit d'une alliance barbare et d'un grand amour déçu, Ludovic, enfant haï par sa trop jeune mère - Nicole - et ses grands-parents, vit ses premières années caché dans un grenier. La situation ne s'arrange guère après le mariage de Nicole avec Micho, brave et riche mécanicien qui cherche à protéger Ludovic. Hantée par ses amours brisées, sombrant dans l'alcoolisme et méprisant son mari, la jeune femme fait enfermer son fils dans une institution pour débiles légers. Mais Ludovic n'est pas l'arriéré qu'on veut faire de lui. Il ne cesse de rêver à sa mère qu'il adore et qu'il redoute. Même une première expérience amoureuse ne parvient pas à l'en détourner. Son seul but, son unique lumière : la retrouver. S'enfuyant un soir de Noël, il trouve refuge sur la côte bordelaise, à bord d'une épave échouée, écrit chez lui des lettres enflammées qui restent sans réponse. Et c'est là-bas, sur le bateau dont il a fait sa maison, que va se produire entre Nicole et son fils une scène poignante de re-connaissance mutuelle - qui est aussi le dernier épisode de leurs noces barbares.
Ce roman m'a très rapidement prise aux tripes. Tout au long de sa lecture, mon cœur a balancé entre cette mère détruite par le triple viol qu'elle a subi durant son adolescence et cet enfant - fruit de ces noces barbares - qu'elle détruit à son tour.
C'est triste, c'est touchant, c'est dur, c'est horrible...
Ca fait pleurer, ça bouleverse, ça révolte...
Mais finalement, c'est tellement beau qu'on ne peut s'empêcher de poursuivre cette lecture tellement poignante. Une lecture dont on ne ressort pas indemne !
Un immense coup de coeur à sa sortie ...
Fruit d'un viol collectif , Ludovic est un enfant haï par sa trop jeune mère Nicole et par ses grands parents chez qui il passe ses premières années, enfermé dans un grenier. Nicole, déçue d'un premier amour, se marie avec Micho, brave et riche mécanicien, qui cherche malgré tout à protéger Ludo. Hantée par ses amours brisés Nicole sombre dans l'alcoolisme et fait enfermer son fils dans une institution pour débiles légers. Ludo, qui adore sa mère et rêve toujours de ses visites finit par s'enfuir de ce centre et se réfugie sur une épave échouée, rêvant toujours de voir sa mère et lui écrit des lettres enflammées qui restent sans réponse. La scène finale est poignante et met un terme définitif à leurs noces barbares.
Cette histoire m'a vraiment bouleversée jusqu'à la fin. Ce garçon qui adore sa mère mais privé de son amour et qui fait l'objet de sa haine m'a laissé un goût amer de désespoir et en même temps d'interrogation. Cette histoire m'a vraiment bouleversée. C'est un des livres que j'ai adoré et que je recommande de lire absolument (Prix Goncourt 1985)
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