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Le titre de l'exposition et du catalogue est inspiré d'une oeuvre de Mohammed Khadda conservée au Musée national des beaux-arts d'Alger peinte en 1960 et reprise en 1982. Elle est emblématique de la traversée picturale du peintre à la recherche des signes qui ont forgé l'identité algérienne. Mohammed Khadda a contribué à réconcilier tradition artistique française et une culture proprement algérienne, le tableau de chevalet et les nouvelles exigences de l'Algérie indépendante.
Khadda qui complète sa formation à Paris lors d'un long séjour entre 1953 et 1963 fréquente les peintres Roger Bissière et Alfred Manessier. A son retour, il travaille sans relâche pour constituer une oeuvre qui ne s'éloigne jamais, selon Mohammed Dib, du " charme de l'élémentaire ". Peintre de la trace plus que de la figure, Mohammed Khadda, pour la première fois révélé en France dans un ensemble aussi représentatif, est une des principales figures " des peintres du signe ".
Ce nom est donné par le poète et essayiste Jean Sénac aux artistes algériens qui s'inspirent du rythme de l'écriture arabe pour rétablir un contact nécessaire et permanent. Il était normal qu'à l'aune du Cinquantenaire de l'Indépendance de l'Algérie, une exposition et un livre retracent l'étonnant parcours d'un peintre à l'univers si fertile.
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