"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dimanche dernier on a décidé d'être heureux, on tressaille de joie, nos sourires affolés gâchent la journée des gens qui ont perdu à jamais leur innocence.
On a récupéré notre virginité en fracassant l'indifférence des portes fermées.
On passe de l'autre côté de la rue pour fermer les yeux de la laideur avec nos mains crasseuses d'amour après son dernier soupir. J'échange la moitié de mon sang contre la moitié du tien. L'équilibre est atteint, la laideur peut crever.
Ksénia Lukyanova parle de l'amour d'une écriture frondeuse à l'élégance insolite. Ses textes pétris de vitalité disent les relations qui se tissent et se défont.
Elle en explore la part de lumière et d'ombre, en soupèse le terrible, en dit la merveille. Pour reprendre ce que Blaise Cendrars pensait du peintre Chagall, elle écrit avec toute la sexualité exacerbée de la province russe. Écrits à l'occasion d'une rencontre amoureuse qui n'a pas duré et dont elle raconte les épiphanies, ils interpellent et touchent le lecteur.
Un tout petit recueil d’histoires courtes, je dirais plutôt de divagations poétiques sur l’amour. Pas seulement sur l’amour charnel ou l’amour d’une femme pour un homme (et vice versa), mais aussi l’amour pour les autres et ses résultantes, comme la douleur, la rupture, la violence….
Une écriture poétique, quelque fois énigmatique. J’ai pris plaisir à le lire et même à relire certaines histoires.
Ce livre est à la fois doux, philosophique, questionnant, elliptique. Est-ce l’âme russe de Ksénia Lukyanova qui s’exprime ici ?
Je pourrais citer plusieurs nouvelles : « La non histoire d’amour », « Crève la laideur », « Je voudrais » « Rouge et vert »…
Un petit livre très intéressant et original
"C’est à ce moment-là que j’ai reçu le premier coup. Je l’ai reçu comme une lettre qu’on attend toute sa vie. Et au moment où on l’ouvre, le vent soudain l’arrache de nos mains. Et l’emporte à l’autre bout du monde, pendant qu’on avale dix fois sa salive –ainsi ne se saura jamais si on a été martyr ou con.
Je voudrais que mes doigts soient infiniment longs pour pouvoir saisir l’air secoué par tes pas à l’autre bout du monde."
"Je voudrais que mes larmes rares deviennent une nouvelle mer et caressent tes pieds de ses vagues."
"Le bleu méditerranée dans tes yeux vert taïga. Tes désirs salés sur l’écorchure saignante de mon âme de midi."
"Je voudrais rester conne toute ma vie et juste pouvoir admirer la beauté, même si ça coûte un bras à quelqu’un"
Cet ouvrage est en réalité un recueil de nouvelles poétiques. Des nouvelles très courtes, deux à trois pages seulement, avec un thème important qui revient de manière récurrente, l’amour. L’amour d’une femme pour un homme, l’amour pour la vie, et bien sûr, tout ce qu’engendre l’amour. L’écriture est d’une grande fluidité et certaines phrases sont d’une grande beauté, comme « Je voudrais que mon âme soit follement grande pour te laisser partir et que ma mémoire soit courte pour t’oublier… mais mon amour pèse plus que la volonté ».
L’auteur propose ici ses réflexions avec des tournures poétiques, qui alanguissent le lecteur, et donnent un rythme, doux mais soutenu au contexte.
Un recueil rempli malgré tout de tristesse et de passion. Je reconnais que ce n’est pas le genre habituel de lecture que j’affectionne mais l’ouvrage est sincèrement intéressant et nous pose finalement des questions sur nous, nos relations. C’est bien écrit, bien pensé, et ça se lit avec un réel plaisir. Un recueil sur une certaine philosophie des relations, ou alors je suis complètement passé à côté.
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