Aujourd'hui l'artisan n'est, en fait, qu'un pantin désarticulé suspendu à ses ficelles. Le banquier tirant la ficelle tenant la tête. L'ouvrier avec son syndicat, tenant la ficelle actionnant une jambe. Le fisc tirant la ficelle reliant un des bras. Et l'état avec ses réglementations et sa fiscalité actionnant la ficelle dirigeant l'autre jambe. Quant au client il tire sur la ficelle reliant la main droite qui rédige les factures et ses concurrents tirent de toutes leurs forces sur l'ensemble pour le faire chuter. Si l'un ou l'autre s'amuse à tirer un peu trop fort, voilà notre pantin par terre. Ne nous étonnons pas du nombre de suicides en France des artisans et des agriculteurs.
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