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« On vit ce qu'on écrit et n'invente jamais rien ». Dans les romans de Jacques Serena, dans les squats et les appartements incertains, on croise les « fiévreuses », ces filles naufragées, à la maigreur dolente, aux émouvantes intimités, apaisantes et inconciliables. Les fiévreuses, on ose rarement. On espère. Quelques fois on les fait se mettre nues et les photographie. Les fiévreuses, c'est l'âpreté du vide, la fuite et la nostalgie du « doux chaos ». Les fiévreuses, c'est la tension du texte, le risque, la façon inquiète d'éprouver la littérature. Tellement de phrases et de souffle en déséquilibre chez Jacques Serena. « On écrit dans sa chute »
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